Tous pour Courbevoie

Courbevoie : Encore 100.000 € envolés au profit de l’assureur AXA et son courtier GRAS SAVOYE

16 février 2016

  Communiqué de presse

 

Au conseil municipal du 15 février 2016, la Ville de Courbevoie a fait voter un avenant de 25% au profit d’AXA pour l’assurance maladie et accident du travail, décès et invalidité des agents municipaux.

Après les 400.000 € jetés par les fenêtres pour le projet abandonné du gymnase du Pont de Courbevoie, AXA est le grand gagnant de la séance du Conseil municipal qui s’est tenue hier soir.

A la fin de l’année 2013, la Ville a conclu un marché public avec AXA et le courtier GRAS SAVOYE pour l’assurance statutaire des agents communaux permanents. Le marché est signé pour une durée de 5 ans, sur la base d’un taux de rémunération de 1,50% de la masse salariale, soit 395.844 € HT par an. Aucune franchise n’est prévue dans le marché.

Deux ans plus tard, et alors que la situation des agents municipaux n’a pas évolué, l’assureur demande à la Ville, une majoration de la prime de 40%. Après négociation, la municipalité accepte tout de même, non seulement de porter à 1,68% de la masse salariale sa prime d’assurance, mais également d’intégrer une franchise de 15 jours avant de commencer à indemniser la Ville !

Soucieux de la maîtrise des deniers publics, le groupe Tous Pour Courbevoie interroge le Maire sur les raisons soudaines d’une telle augmentation, d’autant que de l’aveu du Maire, le nombre d’accidents du travail a baissé.

Pour seule justification, l’adjointe au Maire répond que l’offre initiale de l’assureur était particulièrement basse au regard des autres candidats, et qu’il est finalement normal qu’il se remette désormais au niveau de ses concurrents ! Le tour de passe-passe est réussi. Mais le code des marchés publics est formel. Lorsque les conditions du marché initial sont bouleversées de manière substantielle, aucun avenant ne peut venir régulariser a postériori l’offre du prestataire. Il en va de la violation du principe fondamental d’égalité de traitement entre les candidats.

Alors que le Maire continue d’asséner aux Courbevoisiens à longueur de débats d’orientations budgétaires, tribunes et autres éditoriaux du magazine municipal que la ville est asphyxiée par la baisse des dotations de l’Etat, accorder 100.000 € à GRAS SAVOYE et AXA pour compenser leur offre mal évaluée, ne semble poser aucun problème.

Le groupe Tous pour Courbevoie a voté contre cette délibération. Il constate que la Ville a manifestement de quoi dégager des moyens pour satisfaire ses prestataires.

Les Courbevoisiens apprécieront.

Jean-André Lasserre
Président du groupe "Tous pour Courbevoie"

Pour une ville vraiment accessible à tous

Mars 2016

 

Tribune CourbevoieMag

Accomplir des actes de la vie quotidienne à Courbevoie, prendre les transports, faire ses courses, se promener, est aujourd’hui difficile pour les personnes à mobilité réduite (PMR).

Pourtant, en 2005, la loi avait donné 10 ans aux établissements accueillant du public pour se mettre aux normes. Face au retard accumulé, un délai supplémentaire a été accordé en 2015 aux collectivités locales ainsi qu’aux commerçants.

Courbevoie doit profiter de ce sursis pour corriger rapidement les nombreux problèmes recensés dans ses quartiers. Après d’importants travaux, les commerces de la rue de Bezons ne sont toujours pas accessibles. Si les trottoirs ne peuvent être élargis, l'autorisation temporaire et gratuite d'empiéter sur le domaine public pour installer une rampe d'accès PMR repliable, peut être une solution.

Du côté de la Défense, les chantiers en cours démontrent que la question de l'accessibilité n’est pas une priorité. En l’état, les travaux de Trinity qui démarrent font fi des PMR. L’EPADESA et DEFACTO, où la Ville est représentée, se doivent pourtant de garantir la continuité des accès. Il y a quelques années, c’est la résistance de riverains du Faubourg de l'Arche –que nous avions soutenu – qui avait empêché la destruction de la passerelle les reliant au quartier d'affaires.

A leur tour, les habitants de Regnault se mobilisent pour un accès sécurisé à la Défense : la fermeture en 2011 d'un passage sous le centre commercial de la Coupole, pour un escalier métallique vertigineux et un ascenseur souvent en panne, était déjà un mauvais signal.

Le réaménagement de la Gare de Bécon, sa passerelle et ses pavés, sont autant d’obstacles à une circulation apaisée, et les futurs travaux de la gare de Courbevoie, ne pourront s’exonérer d’un accès direct aux quais pour se rendre vers Paris.

Parce-que l’accessibilité concerne chacun d’entre nous, à un moment donné de sa vie, ponctuel ou durable, ce doit être une priorité. Partout, elle est un indicateur de développement des grandes métropoles et s’inscrit dans les conditions d’une ville durable, partagée, apaisée et sécurisée.

Le groupe Tous Pour Courbevoie demande au Maire une politique plus ambitieuse sur l’accessibilité. Pourquoi ne pas reproduire dès cette année dans tous nos quartiers, les fameux « diagnostics en marchant », moyen pour le moins efficace cette fois, de mesurer les obstacles quotidiens dans les déplacements des Courbevoisiens ?

 

Jean-André Lasserre
Président du groupe "Tous pour Courbevoie"

 

 

Un gymnase fantôme et un terrain en friche : 8 millions d’euros d’argent public jetés par les fenêtres

1er février 2016

  Communiqué de presse

 

Dans un courrier du 22 janvier 2016, le Maire de Courbevoie confirme que le réaménagement de l’entrée de Ville a coûté plus de 8 millions d’euros… pour rien !

Lors du conseil municipal du 14 décembre 2015, la majorité municipale a fait voter le budget primitif pour l’année 2016. Dans les documents budgétaires, l’opération relative à « la création d’un gymnase et d’un espace vert au Pont de Courbevoie » a une nouvelle fois retenu l’attention du groupe d’opposition Tous Pour Courbevoie.

Destiné à embellir l’entrée principale de la Ville, en poursuivant l’aménagement qualitatif des quais de Seine et en fluidifiant le trafic, le projet s’est transformé en fiasco financier.

Tout démarre en 2008, juste après l’élection du Maire. Dans la foulée de ses promesses de campagne, 7,3 millions d’euros sont inscrits au budget pour acquérir les terrains situés à l’entrée du Pont de Courbevoie et y construire notamment un gymnase et un parking. Une mission de programmation est commandée pour 44 800 euros, suivie d’une étude de sol pour 20 408 euros. Dès le mois de décembre 2008, le Maire reconnaît que l’opération est trop ambitieuse. Puis… plus rien.

Aux Municipales de mars 2014, le projet ressurgit. Un jury de concours est lancé pour choisir l’architecte qui, parmi cinq candidats, va concevoir le gymnase et 300 places de parkings pour un montant inscrit au budget de 15 millions d’euros.

En pleine séance du jury de concours, le Maire – qui semble découvrir que le projet est pharaonique – décide de tout annuler ! 325 000 euros pour les architectes à indemniser, 44 800 euros de programmation, 20 408 euros d’étude de sol, soit un total de 390 208 euros dépensés pour rien !

Interrogé par courrier le 21 décembre 2015, le Maire confirme que 8 342 382 euros ont été dépensés pour exproprier les habitants, acquérir les terrains, démolir les immeubles, dépolluer le site, payer toute une série d’études de faisabilité et de programmation et indemniser les architectes. D’embellissement de l’entrée de ville, il ne reste qu’une friche et un engorgement du carrefour vers le Boulevard de Verdun aux heures de pointe.

Jean-André Lasserre, Président du Groupe Tous Pour Courbevoie, dénonce ce gaspillage d’argent public quand, parallèlement, la majorité municipale ne cesse de fustiger la baisse des dotations globales par l’État au profit des villes. « Nous ne cesserons pas d’être vigilants sur la façon de gérer les deniers publics, dans une période où nous ne pouvons plus nous permettre de jeter l’argent des contribuables par les fenêtres, les Courbevoisiens ont droit à la transparence. »

 

Jean-André Lasserre
Conseiller Municipal
Président du groupe "Tous pour Courbevoie"