Tous pour Courbevoie

Covid-19 : Solidarité envers les plus fragiles

Avril 2020

 Tribune CourbevoieMag

 

Avec la pandémie mondiale du Covid-19, la France fait actuellement face à une crise sanitaire sans précédent. Le 16 mars, pour freiner la propagation du virus, le gouvernement a mis en place des mesures difficiles mais essentielles, notamment de confinement. Il nous appartient tous de les respecter fidèlement afin d’aider à sauver des vies.

À Courbevoie, de nombreuses mesures ont été instaurées afin d’assurer la continuité des services publics et de permettre aux habitants de se tenir informés et de s’entraider. Si nous les saluons pour la plupart, nous questionnons en revanche l’utilité du couvre-feu de 22h à 5h et de la désinfection des rues que très peu de villes de France ont adoptés. Dans cette situation exceptionnelle, il est surtout essentiel que la municipalité porte une attention particulière aux populations les plus fragiles et les plus précaires et renforce les actions qui répondent aux besoins vitaux de ces personnes.

En premier lieu les personnes isolées. En plus des mesures prévues par la ville, pour éviter qu’elles ne se retrouvent dans un confinement social total, il faudrait envisager un renforcement des appels téléphoniques et du dispositif de téléalarme. Un certain nombre de ces personnes isolées sont éloignées des services publics et ne sont pas familières des démarches sur Internet. À cet égard, la vigilance de chacun vis-à-vis de nos voisins doit être accrue.

Ensuite, avec le confinement, les violences familiales ont fortement crû. Il conviendrait donc pour la ville de communiquer dès à présent sur les dispositifs prévus pour ces familles (site arretonslesviolences.gouv.fr, hébergements d’urgence).

Par ailleurs, toujours dans une logique de soutien aux plus fragiles, il nous semble nécessaire d’envisager un coup de pouce au paiement des loyers à venir pour les locataires en situation difficile.

Enfin, le groupe Tous Pour Courbevoie salue la mobilisation et rend hommage au professionnalisme et au sens du service public et de la solidarité de tous les personnels médicaux, sociaux, agents de terrain des secteurs public et privé, ainsi que les associations et commerçants. Notons que certaines villes, comme Paris, ont décidé de verser une prime exceptionnelle à leurs personnels sur le terrain afin de les remercier de leur engagement sans faille dans cette crise épidémique. Nous espérons qu’à Courbevoie il en sera de même.

Alban THOMAS, Président du groupe "Tous pour Courbevoie"

 

Ensemble contre l'extrême solitude

Décembre 2019

 Tribune CourbevoieMag

 

Les Courbevoisiens ont été choqués et tristes en apprenant le 21 octobre dernier la découverte à son domicile du corps d’une femme qui aurait eu 74 ans. Décédée depuis plusieurs années sans que personne ne s’en inquiète, ce drame montre la solitude extrême dans laquelle se trouvent certains d’entre nous.

Comment un tel drame aurait pu être évité ? Certainement par plus de présence humaine.

Ainsi, est-ce un progrès quand un nombre croissant de bailleurs de grands immeubles "optimise" la gestion des gardiens d'immeuble, qui se retrouvent à ne plus habiter sur place et à devoir s’occuper de plusieurs résidences à la fois, au risque de perdre l’essence de leur métier, la proximité ?

Est-ce une avancée quand l’administration de ces bailleurs devient impersonnelle -et souvent injoignable- avec la généralisation des plateformes téléphoniques ?

Les gardiens d’immeuble sont les mieux placés pour repérer les appartements qui présentent des signes pouvant indiquer un isolement (boites aux lettres débordantes, absence de réponse répétée quand on sonne à la porte).

Des actions sont menées par la Ville pour éviter l’isolement notamment des personnes âgées. Ainsi, lors de canicules des agents municipaux passent voir ces personnes. Mais pour cela, il faut avoir été inscrit sur un fichier.

Or l’isolement est accentué par les démarches numériques qui sont à la fois très pratiques pour ceux qui maîtrisent les nouvelles technologies mais qui deviennent un véritable problème pour les personnes non équipées ou non formées à leur utilisation.

Heureusement plusieurs associations courbevoisiennes œuvrent à la proximité avec les plus âgés d’entre nous mais leurs moyens sont limités.

Un partenariat avec les services postaux pourrait être également envisagé pour aider à orienter les services de la ville vers les personnes ayant des besoins d’accompagnement.

Chacun de nous peut, avec un minimum d’effort, accroître sa vigilance. Souvent pressés et rivés sur nos téléphones, nous avons parfois tendance à diminuer les échanges avec nos voisins. Pourtant, si nous prenons la peine de nous saluer, d’échanger régulièrement quelques mots avec nos voisins, c’est le risque d’isolement qui régresse pour le bénéfice de tous.

La fête des voisins vers la fin mai est aussi une excellente occasion de briser la glace avec ceux qui vivent tout près de nous ; seul le premier pas coûte.

Bref, n’hésitons pas à nous parler !

 

Cécile BOUCHERIE, Conseillère municipale
Alban THOMAS, Président du groupe "Tous pour Courbevoie"

 

Projet social de la résidence Coallia, rue des Fauvelles

Novembre 2019

Compte-rendu du Conseil Municipal d'Octobre 2019.

Le Conseil municipal a été appelé à statuer sur le projet social de la résidence sociale des travailleurs migrants de la rue des Fauvelles. Propriété de Coallia depuis 2011, cette résidence fait actuellement l’objet d’une rénovation, extension et restructuration. Les objectifs annoncés pour la restructuration sont louables, néanmoins la réalité de ce projet social est toute autre:

Non-concertation du projet avec les résidents: depuis 2017, les résidents ont interpellé Coallia sur des besoins primordiaux : conserver au moins 2 salles polyvalentes indispensables pour la socialisation et la lutte contre l’isolement, avoir un contrat de location en lieu et place du contrat de résidence considéré comme précaire ...Notre Groupe a rappelé la nécessité de la prise en compte des demandes des résidents qui sont pour la plupart Courbevoisiens depuis plus de 10 ans.

Diminution des espaces collectifs des résidents: avec la restructuration, la société Coallia s’octroie le gros des espaces collectifs (plusieurs bureaux, des locaux techniques, 1 T4) et supprime 1 salle polyvalente sur les 2 existantes. Les résidents- dont 55% sont âgés de plus de 60 ans- se trouvent donc amputés d’espaces de vie communs et seront confinés à l’isolement dans des chambres de 13 m2 à 19m2. Notre Groupe a demandé une augmentation de la superficie des espaces collectifs, une seule salle polyvalente ne pouvant répondre aux besoins de près de 165 résidents, en manque d’espaces et de socialisation.

Absence de prise en compte du vieillissement. Le projet ne fait aucune mention des espaces de convivialité, ou des actions prévues pour mieux insérer la résidence dans le quartier. Hormis les aides administratives en lien avec la retraite, la santé ou les informations sur les droits sociaux, rien n’est proposé concrètement aux seniors pourtant majoritaires au sein de la résidence.

Précarisation des travailleurs migrants. Initialement destiné aux travailleurs migrants -lesquels ont des difficultés d’accès aux logements sociaux en raison de faibles revenus- le projet social prévoit désormais l’accès de la résidence aux personnes n’ayant pu obtenir ou se maintenir dans un logement social. De fait, les travailleurs migrants se retrouveront davantage fragilisés car n’étant plus prioritaires en cas de vacance dans la résidence. Nous avons rappelé que les résidences sociales n’avaient pas vocation à se substituer aux services de logement de la ville ou aux services sociaux et qu’il était temps de fournir des contrats de location aux résidents actuels.

Pour toutes ces raisons, notre Groupe s’est abstenu de voter ce projet social en l’état et a sollicité que celui-ci soit revu par Coallia afin qu’il réponde aux besoins réels des résidents.

 

Élection du représentant de la ville au conseil de surveillance du Centre Hospitalier Rives de Seine

Juin 2019

Compte-rendu du Conseil Municipal de juin 2019.

Nous avons eu un bilan oral fort succinct de la part de Monsieur Cesari, absent lui-même lors de cette séance.

Nos questions ont porté sur:

• l’amélioration de la communication de l'établissement: en effet, pas de trace du projet d'établissement ni des rapports d'activité, encore moins des procès-verbaux des conseils de surveillance. C’est très léger, compte tenu de l’importance du secteur de la santé pour tous les Courbevoisiens.
• la vente éventuelle du site de Puteaux envisagée en début d'année en raison du déficit de l'établissement: il a été indiqué que ceci n'était plus à l'ordre du jour, l'ouverture d'une unité de psycho-gériatrie à Courbevoie étant envisagée début 2020 afin de combler le déficit. Nous suivrons ce dossier.
• la gestion du dossier patient: il apparaît que la stratégie visant à un dossier patient unique n'est pas définie et la communication en temps utile du dossier patient n'est pas toujours effective. Nous avons rappelé la nécessité de suivre les recommandations émises par la Haute Autorité de Santé (HAS) lors de la certification du CHRDS en 2018.

 

 

 

Accès aux soins spécialisés à Courbevoie : une érosion continue

Octobre 2018

 Tribune CourbevoieMag

 

À première vue l’offre de soins à Courbevoie semble riche et diversifiée. En plus de l’hôpital public, notre ville compte 3 centres de protection maternelle et infantile (PMI) ainsi que plusieurs établissements de soins privés. Mais, à y regarder de plus près –notamment en scrutant le panneau à l’entrée de l’hôpital Kilford– la réalité est tout autre. Certes, les soins de première intention ne nécessitent pas le même maillage que les soins spécialisés, mais accéder à ces derniers à un tarif soutenable est devenu une gageure dans notre ville.

La première problématique est la raréfaction de certains spécialistes. Courbevoie – 83 000 habitants – compte 9 gynécologues, 10 ophtalmologistes, 11 pédiatres. Ainsi notre ville est à la peine pour ces spécialités et confine au désert médical pour la gynécologie. Certes l’offre de soins en région parisienne permet de contourner cette pénurie. Néanmoins, il est du ressort des territoires d’endiguer cette érosion continue qui accentue la fracture sanitaire entre les citoyens.

Ensuite, il y a la question du coût des soins spécialisés. À la différence des médecins généralistes, la plupart des spécialistes pratiquent des honoraires libres, qui peuvent être élevés. Ainsi, des habitants renoncent aux soins ou les subissent lorsqu’ils ne peuvent se déplacer. Évidemment, on a tôt fait d’inviter la population à se rabattre sur les hôpitaux et structures publiques de proximité, mais au prix de délais d’obtention de rendez-vous qui peuvent être longs.

Les obstacles à l’accès aux soins (géographiques, financiers) et les soins concernés par le renoncement (prothèses dentaires, consultation de spécialistes) sont connus. Face à ce défi, les collectivités peuvent réagir et proposer un projet de santé aux habitants qui réponde aux enjeux sanitaires futurs. Les mesures préconisées et soutenues notamment par le Ministère de la santé et les Agences Régionales de Santé sont nombreuses : développement des maisons de santé pluridisciplinaires regroupant les professionnels médicaux et paramédicaux, essor de la télémédecine, ou encore déploiement de pôles de santé permettant un travail en réseau sans regroupements physiques. Plusieurs communes ayant appliqué ces mesures ont eu des résultats probants.

À Courbevoie, où on se souvient que le maire avait laissé fermer le dispensaire de La Nouvelle Étoile, on pourrait utilement s’en inspirer.

 

Aline DELOBEL, Elue du groupe "Tous pour Courbevoie"
Alban THOMAS, Président du groupe

 

A quand une maison de retraite publique à Courbevoie ?

Mai 2018

 Tribune CourbevoieMag

 

La prise en charge des personnes âgées est un enjeu majeur pour notre société compte tenu de l’allongement de la durée de la vie. Courbevoie est confrontée à ce défi avec près de 18% de personnes de plus de 65 ans. Une majorité de seniors continue de vivre à domicile, mais certains doivent être admis en établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) en raison d’une perte d’autonomie. Ce choix, qui n’est jamais facile, est compliqué par plusieurs raisons.

Le coût, déjà. En 2017, la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie a établi le coût médian d’une chambre en EHPAD privé lucratif dans les Hauts-de-Seine à 3154 €/mois, contre 2451€/mois dans le secteur public et 1796€/mois au niveau national. Malgré l’aide de l’assurance maladie et du département, le reste à charge est conséquent et surtout il n’est pas en rapport avec le montant des retraites (1450€ /mois en moyenne en IDF) sans parler du minimum vieillesse.

Or notre ville ne semble pas avoir pris en compte ces données. Preuve en est, les 6 EHPAD de Courbevoie sont tous privés, dont 4 à but lucratif aux tarifs oscillant entre 100 et 140€/jour -soit un coût d’environ 40% supérieur à celui du public- autant dire un luxe que beaucoup de nos aînés ne peuvent s’offrir !

Ensuite, les délais d’attente pour obtenir une place en résidence peuvent être longs, notamment en cas de nécessité d’aide sociale. Hélas à Courbevoie, seuls 3 des 6 EHPAD sont habilités à accueillir un nombre restreint de bénéficiaires de l’aide sociale. Certes, il existe une unité de soins longue durée au Centre Hospitalier intercommunal à Puteaux, mais celle-ci concerne tous les seniors du département.

Au moment où ils sont le plus fragile, les seniors aux revenus modestes - ou moyens - sont donc contraints de quitter une ville où ils ont leurs attaches pour trouver des structures abordables. Il est fort regrettable que l’unique maison de retraite publique de Courbevoie, la résidence Blanchet Georges, ait été sacrifiée et transformée en immeuble d’habitation en 2016. Privant ainsi notre ville d’une structure de proximité, alors que les communes avoisinantes ont toutes au moins un EHPAD public (Asnières, Levallois, Nanterre, Neuilly…).

La nécessité d’avoir des structures publiques d’hébergement médicalisé, qui s’articulent autour des parcours de vie des personnes âgées s’impose à notre ville, il serait temps d’y répondre.

 

Aline DELOBEL, Elue du groupe "Tous pour Courbevoie"
Alban THOMAS, Président du groupe

 

 

Accueil des migrants à Courbevoie

Courrier adressé à monsieur le Maire le 10 juillet 2017

Monsieur le Maire,

Suite à l’évacuation du campement de réfugiés autour de la porte de la Chapelle ce vendredi 7 juillet à Paris, plusieurs communes de la région parisienne ont été mobilisées afin de permettre la mise à l’abri de près de 2 800 personnes. C’est dans ce cadre que la préfecture des Hauts-de-Seine a réquisitionné un gymnase à Courbevoie (Camille Claudel - Faubourg de l’Arche) pour l’accueil de 120 réfugiés pour une durée prévisionnelle de quatre semaines.
La réaction rapide de la ville afin de permettre la mise à disposition du gymnase dans les temps impartis ainsi que l’accueil et l’installation des personnes par le gestionnaire, l’Armée du Salut, sont à saluer.
Conformément aux principes républicains de fraternité et de solidarité, l’État français s’est engagé à accueillir 24 000 réfugiés sur deux ans et sollicitera les villes à hauteur de leur capacité d’accueil. Nous souhaitons donc que notre ville prenne ses responsabilités face à ce drame humain que constitue la migration de populations aux abois, fuyant des pays en guerre.

Au-delà du pilotage nécessaire de l’État en termes d’organisation et de prise en charge des populations migrantes sur le territoire national, les collectivités locales peuvent et doivent s’engager pleinement dans l’accueil et le soutien de ces populations. Plusieurs villes se sont d’ores et déjà inscrites dans cette démarche, Courbevoie en a également la capacité. Par courrier et communiqué de presse, le groupe Tous Pour Courbevoie vous avait rappelé la nécessité de cet engagement dès septembre 2015 et réitère cet appel.

Les travailleurs sociaux de l’Armée du Salut chargés de la gestion du séjour des réfugiés au gymnase Claudel nous ont fait état de plusieurs problématiques liées aux conditions d’hébergement (climatisation du gymnase notamment) mais qui vont également au-delà. Ainsi, plusieurs actions sont à engager pour un accueil plus humain de ces personnes exilées, notamment l’accompagnement pratique vers la demande d’asile, vers l’accès aux soins médicaux (urgents pour certains) ainsi que la proposition d’activités conviviales, culturelles ou sportives.

Par ailleurs, de nombreux Courbevoisien-ne-s souhaitent apporter leur aide aux migrants mais ne savent pas comment agir car aucune coordination n’est à ce jour proposée sur le sujet.
La mission d’accueil ne doit pas seulement se limiter à l’hébergement mais permettre une prise en compte globale des personnes qui sont accueillies pour leur permettre de s’intégrer pleinement et d’accéder à l’autonomie. L’appui des associations et des populations civiles est en ce sens primordial.

Pour toutes ces raisons, Monsieur Le Maire, nous vous demandons de réunir – dans toute la mesure du possible avant le 14 juillet – les acteurs sociaux de la ville et du département afin d’une part, de répondre aux problématiques spécifiques des migrants du Faubourg, et d’autre part d’élaborer les pistes d’actions solidaires à proposer et à communiquer aux Courbevoisien-ne-s bénévoles.

Comptant sur votre engagement, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Maire, l’expression de nos salutations distinguées.

 

Aline DELOBEL, Conseillère Municipale
Alban THOMAS, Conseiller Municipal, Président du groupe "Tous pour Courbevoie"

 

Pour une ville vraiment accessible à tous

Mars 2016

 

Tribune CourbevoieMag

Accomplir des actes de la vie quotidienne à Courbevoie, prendre les transports, faire ses courses, se promener, est aujourd’hui difficile pour les personnes à mobilité réduite (PMR).

Pourtant, en 2005, la loi avait donné 10 ans aux établissements accueillant du public pour se mettre aux normes. Face au retard accumulé, un délai supplémentaire a été accordé en 2015 aux collectivités locales ainsi qu’aux commerçants.

Courbevoie doit profiter de ce sursis pour corriger rapidement les nombreux problèmes recensés dans ses quartiers. Après d’importants travaux, les commerces de la rue de Bezons ne sont toujours pas accessibles. Si les trottoirs ne peuvent être élargis, l'autorisation temporaire et gratuite d'empiéter sur le domaine public pour installer une rampe d'accès PMR repliable, peut être une solution.

Du côté de la Défense, les chantiers en cours démontrent que la question de l'accessibilité n’est pas une priorité. En l’état, les travaux de Trinity qui démarrent font fi des PMR. L’EPADESA et DEFACTO, où la Ville est représentée, se doivent pourtant de garantir la continuité des accès. Il y a quelques années, c’est la résistance de riverains du Faubourg de l'Arche –que nous avions soutenu – qui avait empêché la destruction de la passerelle les reliant au quartier d'affaires.

A leur tour, les habitants de Regnault se mobilisent pour un accès sécurisé à la Défense : la fermeture en 2011 d'un passage sous le centre commercial de la Coupole, pour un escalier métallique vertigineux et un ascenseur souvent en panne, était déjà un mauvais signal.

Le réaménagement de la Gare de Bécon, sa passerelle et ses pavés, sont autant d’obstacles à une circulation apaisée, et les futurs travaux de la gare de Courbevoie, ne pourront s’exonérer d’un accès direct aux quais pour se rendre vers Paris.

Parce-que l’accessibilité concerne chacun d’entre nous, à un moment donné de sa vie, ponctuel ou durable, ce doit être une priorité. Partout, elle est un indicateur de développement des grandes métropoles et s’inscrit dans les conditions d’une ville durable, partagée, apaisée et sécurisée.

Le groupe Tous Pour Courbevoie demande au Maire une politique plus ambitieuse sur l’accessibilité. Pourquoi ne pas reproduire dès cette année dans tous nos quartiers, les fameux « diagnostics en marchant », moyen pour le moins efficace cette fois, de mesurer les obstacles quotidiens dans les déplacements des Courbevoisiens ?

 

Jean-André Lasserre
Président du groupe "Tous pour Courbevoie"

 

 

Dignes et debout !

Décembre 2015

 

Tribune CourbevoieMag

 

A l’heure où nous écrivons cette tribune, la France vient d’être frappée par des attentats d’une barbarie sans précédent.

Après la liberté d’expression le 11 janvier, le terrorisme s’est attaqué à la jeunesse, des femmes et des hommes de toutes appartenances, dans des quartiers qui incarnent la mixité sociale, la diversité et le vivre ensemble, des lieux festifs, tout ce que ces fanatiques rejettent en bloc.

Les courbevoisiens-nes que nous avons rencontré ont exprimé avec beaucoup de dignité, leur douleur et leur compassion pour celles et ceux qui ont été tués ou blessés, anonymes et innocents, qui n’avaient pour seul objectif que de passer un moment convivial entre amis autour d’un verre, d’un spectacle, d’un match de foot, dans un pays libre, le nôtre. Un Courbevoisien et une jeune professeure ayant exercé à Courbevoie font partie des victimes. C’est à leurs proches que nous pensons aujourd’hui.

Ces actes odieux et lâches ont touché la France. Parce que la France est symbole de Liberté, et qu’au nom de celle-ci, elle est engagée dans des conflits, notamment en Syrie et en Irak, envahis depuis trop longtemps par Daesh.

La solidarité internationale exprimée dès vendredi soir est inédite. Manifestations et hommages, monuments aux couleurs du drapeau français, et tellement d’autres attentions mais qui ne pourront nous consoler des vies brisées par une poignée de barbares.

Comme pour les attentats de Janvier, nous devons rester debout. Fiers de nos valeurs de liberté, d’égalité et de solidarité. Résistons aux amalgames et à la haine, que certains voudraient voir triompher.

L’Etat d’urgence est décrété, et chacun d’entre nous, au nom de l’unité nationale, doit soutenir le pouvoir exécutif dans les moyens mis en œuvre pour assurer notre protection. L’heure est au recueillement, nos pensées vont aux familles des victimes, et aux services de police et de secours qui font un travail remarquable.

Bien que touchée, la France doit continuer d’être un pays moteur de l’action internationale. C’est pourquoi, le gouvernement a maintenu le sommet COP 21 qui va réunir à Paris, plus d’une centaine de chefs d’Etat et de Gouvernement. L’objectif est d’aboutir, pour la première fois, à un accord universel et contraignant permettant de lutter efficacement contre le dérèglement climatique, d’impulser et d’accélérer la transition énergétique de nos sociétés et nos économies.

 

Jean-André Lasserre
Conseiller Municipal
Président du groupe "Tous pour Courbevoie"

 

OUI à l’accueil des réfugiés !

  Octobre 2015

Tribune CourbevoieMag

 

 

Depuis plusieurs mois, des centaines de milliers de femmes, d’hommes et d’enfants, contraints de quitter la Syrie en guerre, tentent désespérément de trouver asile dans d’autres pays. Pris en étau entre le régime autoritaire de Bachar El Assad et la progression de Daesh, ces populations n’ont d’autre solution que de fuir vers un continent en Paix, le nôtre.

Les pays limitrophes de la Syrie accueillent déjà depuis plusieurs mois l’immense majorité de ces réfugiés : ils sont 1,1 million au Liban, 2 millions en Turquie, 630 000 en Jordanie, 250 000 en Irak et 130 000 en Égypte. 

De toutes parts, des voix s’élèvent pour accueillir des familles de réfugiés, quelle que soit leur religion, au nom de la solidarité envers tous. 

Face à la détresse de ces populations, les valeurs qui ont fondé l’Union européenne et la Convention de Genève qui protège les réfugiés, nous commandent de les accueillir. C’est tout autant un devoir moral qu’une exigence juridique. Les citoyens ont pris les devants et les initiatives privées se multiplient à travers les pays pour mettre en place des hébergements et accueillir des dons de toutes nature.

Fidèle à sa tradition d’accueil, notre pays a fait le choix d’offrir l’asile à 24 000 réfugiés. Néanmoins, cette solidarité ne peut fonctionner que si elle est portée de manière équilibrée sur le territoire, sans laisser à quelques villes le poids de son organisation. Plusieurs communes se sont engagées à participer à la solidarité en accueillant des familles. C’est la condition pour qu’elles soient domiciliées, puissent déposer un dossier de demande d’asile, et être accompagnées dans leurs démarches. 

Courbevoie ne peut attendre que d’autres prennent leurs responsabilités. Au nom du groupe Tous Pour Courbevoie, j'ai écrit à Monsieur le Maire afin de lui demander de prendre les dispositions nécessaires pour accueillir des familles dans notre ville, débloquer des crédits suffisants pour prendre en charge leurs besoins alimentaires, leurs soins et leurs transports. 

Le stade Jean-Pierre Rives dispose de chambres vacantes pouvant recevoir ces familles dans de bonnes conditions, ce qui faciliterait le travail des associations et des bénévoles directement à leur contact.

 

 

Jean-André Lasserre
Conseiller Municipal
Président du groupe "Tous pour Courbevoie"