Chère Courbevoisienne, cher Courbevoisien,
Vous avez été nombreux à nous témoigner votre confiance lors du 1er tour de l’élection municipale de Courbevoie du 15 mars dernier et nous vous en remercions.
Arrivée en 3e position derrière le maire sortant et son ancienne adjointe avec 9,4% des voix, notre liste Tous Pour Courbevoie 2020 ne peut pas se maintenir au second tour.
Forts de l’important travail d’étude des dossiers municipaux pendant la mandature qui s’achève, de la mémoire des mandatures précédentes, et des échanges nourris avec les habitants en toute occasion, évènement, action citoyenne (tours Hermitage, lutte pour la défense du square Freudenstadt, contre la vente du centre de vacances de Saint-Guénolé, pour la rénovation des HLM Gaultier-Mission Marchand etc.), nous avons pu observer avec acuité les forces et faiblesses de notre ville et ses besoins pour les années futures.
Nous avons ainsi bâti notre candidature autour de cinq exigences :
Nous avons été sollicités pour rallier une liste au second tour, mais le bilan et les valeurs des deux candidats arrivés en tête nous ont dissuadés de toute alliance.
Est-il besoin de rappeler le très piètre bilan de Jacques Kossowski en 25 ans ?
Et que dire de ses promesses en l’air -comme le centre aqualudique de Charras en 2014- qui ôtent toute crédibilité à ses nouvelles annonces ?
À son tour, faut-il rappeler que tous les errements de ce mandat finissant ont été scrupuleusement votés par Aurélie Taquillain, son adjointe pendant 5 ans ? Déléguée aux crèches et aux associations, elle a été aux avant-postes du système clientéliste à Courbevoie, qui fait passer pour des faveurs ce qui devrait revenir de droit aux habitants. Son opposition résolue à l’ouverture de la commission d’attribution des crèches toutes les années où elle était en responsabilité ne la rend pas crédible pour proposer une nouvelle manière de diriger Courbevoie.
De même, avions-nous cru apprendre en février par la voix de son premier colistier que cette liste était « très en faveur » de la charte Anticor pour des communes plus éthiques. Pourtant, nous n’avons trouvé nulle trace dans ses écrits de la première des 30 propositions d’Anticor sur le non-cumul des mandats dans l’espace et dans le temps. Des preuves sans doute de l’opportunisme de cette candidature qui se contente de proposer de nouveaux visages sans nullement convaincre de vouloir délaisser les vieilles méthodes que notre ville ne connaît que trop.
Pour toutes ces raisons, je ne voterai pour aucun de ces deux candidats dimanche 28 juin.
Mon équipe et moi ne serons plus au conseil municipal, mais soyez assurés que nous continuerons résolument notre action de terrain, sous une forme associative.
La crise sanitaire a conforté les propositions que nous faisions déjà pour le futur de Courbevoie, sur la plus forte attention nécessaire à la santé de nos concitoyens, sur la facilitation des déplacements des piétons et des personnes à mobilité réduite, sur la bien meilleure place à donner à celles et ceux qui optent pour le vélo, pour une ville plus solidaire.
Nous restons convaincus qu’une autre pratique politique à Courbevoie est non seulement possible, mais qu’elle est absolument nécessaire pour que Courbevoie relève les défis de l’avenir. Dans un contexte financier qui se tendra, c’est en effet en bâtissant des consensus avec les habitants que la ville avancera, loin des projets faits à la va-vite et en catimini comme le maire les affectionne, et loin de tout repli sur soi clientéliste qui fait croire que l’on gagne ce qu’ont perdu les autres.
L’heure viendra à ces idées nouvelles pour Courbevoie. N’hésitez pas à nous contacter si vous souhaiter y œuvrer et nous rejoindre.
D’ici là, c’est fidèles à nos idées et fidèles aux combats qui ont été les nôtres, que nous demeurerons à vos côtés.
Alban THOMAS,
Président du groupe "Tous pour Courbevoie"
Juin 2020
Notre pays sort d’un confinement de 8 semaines, sans équivalent dans notre histoire. À Courbevoie, l’épidémie a frappé durement avec le décès en avril de 116 personnes, 3 fois plus qu’en avril 2019 et 2018. Nous saluons leur mémoire et témoignons notre soutien à leurs proches, ainsi qu’à ceux qui les ont accompagnées dans leurs derniers moments.
La crise sanitaire n’est pas finie, loin s’en faut. Mais, à l’heure où notre pays tente de retrouver une vie normale, cette épreuve collective peut nous permettre de modeler notre futur différemment en revenant à l’essentiel.
L’école a été le premier service public fermé et sa remise en route laborieuse montre combien elle est vitale pour notre société et pour notre avenir. La Ville est d’abord responsable des bâtiments et elle doit assurer les nombreux travaux rendus nécessaires, notamment dans les sanitaires, par les règles d’hygiène renforcées qui vont longtemps nous accompagner.
Dans la campagne municipale, nous plaidions aussi pour une restructuration complète du VAL, afin que cette structure joue bien mieux son rôle auprès des familles et porte une ambition éducative renforcée pour nos jeunes.
Dans le domaine fondamental de la santé, Courbevoie se distingue par des dépenses quasi nulles, là où Nanterre et Puteaux consentent des efforts de 7 et 3 millions d’euros par an. Nous proposions de mettre en place une maison de santé avec des professionnels en secteur 1. Cela nous semble plus nécessaire que jamais.
Pour les mobilités, il aura fallu cette crise sanitaire sans précédent pour qu’enfin soit favorisée la mobilité à vélo, efficace et incontournable compte tenu de la promiscuité des transports en commun. Il y aura enfin des pistes cyclables sécurisées à Courbevoie, nous nous en félicitons.
De même, voulions-nous donner priorité aux piétons et aux personnes à mobilité réduite. Là encore, un partage de voirie plus en leur faveur est rendu indispensable par la distanciation physique d’un mètre. Mais le maire de Courbevoie n’en est pas encore là, pour qui « l’esprit des Courbevoisiens n’est pas à une rue piétonne avec des commerces » …
Notre Ville ira de l’avant avec des idées, des équipes et des fonctionnements nouveaux. Nous sommes fiers d’avoir apporté beaucoup de propositions neuves ces derniers mois. Nous ne désespérons pas que soit un jour mieux valorisé le potentiel de Courbevoie, en assumant de nouvelles priorités.
Alban THOMAS, Président du groupe "Tous pour Courbevoie"
Courrier adressé à monsieur Jacques Kossowski, Maire de Courbevoie (Courrier déposé en mairie le 30 avril 2020 et envoyé par mail)
Concernant tout d’abord la santé des Courbevoisiens,
Concernant ensuite la rentrée dans les écoles et les crèches le 11 mai :
Concernant l’aide aux personnes,
Concernant enfin, la réorganisation des espaces publics et des déplacements afin d’améliorer la distanciation sociale :
Soucieux d’être utiles au débat commun pour permettre à notre ville de prendre les meilleures décisions dans cette période difficile, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Maire, l’expression de nos salutations distinguées.
Avril 2020
Avec la pandémie mondiale du Covid-19, la France fait actuellement face à une crise sanitaire sans précédent. Le 16 mars, pour freiner la propagation du virus, le gouvernement a mis en place des mesures difficiles mais essentielles, notamment de confinement. Il nous appartient tous de les respecter fidèlement afin d’aider à sauver des vies.
À Courbevoie, de nombreuses mesures ont été instaurées afin d’assurer la continuité des services publics et de permettre aux habitants de se tenir informés et de s’entraider. Si nous les saluons pour la plupart, nous questionnons en revanche l’utilité du couvre-feu de 22h à 5h et de la désinfection des rues que très peu de villes de France ont adoptés. Dans cette situation exceptionnelle, il est surtout essentiel que la municipalité porte une attention particulière aux populations les plus fragiles et les plus précaires et renforce les actions qui répondent aux besoins vitaux de ces personnes.
En premier lieu les personnes isolées. En plus des mesures prévues par la ville, pour éviter qu’elles ne se retrouvent dans un confinement social total, il faudrait envisager un renforcement des appels téléphoniques et du dispositif de téléalarme. Un certain nombre de ces personnes isolées sont éloignées des services publics et ne sont pas familières des démarches sur Internet. À cet égard, la vigilance de chacun vis-à-vis de nos voisins doit être accrue.
Ensuite, avec le confinement, les violences familiales ont fortement crû. Il conviendrait donc pour la ville de communiquer dès à présent sur les dispositifs prévus pour ces familles (site arretonslesviolences.gouv.fr, hébergements d’urgence).
Par ailleurs, toujours dans une logique de soutien aux plus fragiles, il nous semble nécessaire d’envisager un coup de pouce au paiement des loyers à venir pour les locataires en situation difficile.
Enfin, le groupe Tous Pour Courbevoie salue la mobilisation et rend hommage au professionnalisme et au sens du service public et de la solidarité de tous les personnels médicaux, sociaux, agents de terrain des secteurs public et privé, ainsi que les associations et commerçants. Notons que certaines villes, comme Paris, ont décidé de verser une prime exceptionnelle à leurs personnels sur le terrain afin de les remercier de leur engagement sans faille dans cette crise épidémique. Nous espérons qu’à Courbevoie il en sera de même.
Alban THOMAS, Président du groupe "Tous pour Courbevoie"
Mars 2020
Mené initialement par Jean-André LASSERRE puis ensuite par Alban THOMAS, Tous Pour Courbevoie fut le principal groupe d’opposition municipale ces six dernières années.
Nos 7 élus, tous bénévoles, ont ainsi été en première ligne pour contrôler l’activité de la mairie et ses 240 millions de budget, le préfet ayant des moyens toujours plus restreints pour effectuer les contrôles de légalité.
Durant ces six ans, nous avons ainsi décortiqué les délibérations municipales, les nombreux appels d’offre et les complexes délégations de service public (parkings, chauffage urbain, crèches etc.) dans un temps toujours limité : les éléments nous arrivant 5 jours à peine avant les conseils municipaux.
Notre rôle fut inlassablement de partager l’information, surtout avec un maire qui a toujours fait le minimum en ne mettant pas en ligne les délibérations ou arrêtés municipaux. Les tribunes dans ces colonnes (à retrouver sur notre blog) furent un instrument privilégié.
Ainsi au cours de ces années, avons-nous pu décortiquer les opérations urbaines autour de Charras et à Delage, établir la vraie facture du Centre Evénementiel -2 millions de frais pour 9 spectacles par an- ou de la Halle de marché (30 millions investis dont 12 dans des souterrains trop bas de plafond pour les camionnettes des commerçants), révéler l’état réel du parc de l’OPH (35% à peine des logements ont des intérieurs en bon ou très bon état), être les seuls à analyser le nouveau Plan Local d’Urbanisme ou à détailler à quoi avaient servi les hausses d’impôts (+150 €/an/habitant en six ans).
Nous avons aussi accompagné des mobilisations citoyennes, comme la lutte homérique des habitants des Damiers contre le scandale des tours Hermitage, contre la disproportion de la tour Phare, pour le maintien des arbres et espaces verts au square Freudenstadt et autour de la nouvelle Halle, pour la conservation du centre de vacances de Saint Guénolé qui a fait la joie de tant de petits Courbevoisiens.
Enfin, nous avons beaucoup proposé durant ces six ans : par exemple au sujet du VAL - fidèles à notre fort engagement sur l’éducation de nos enfants- concernant l’indispensable amélioration du service rendu et des conditions de travail, ou la demande (non obtenue) d’une mission d’information suite à la gestion catastrophique d’une affaire de pédophilie. Ou encore, la demande d’un budget participatif que la municipalité a fini par engager en 2018.
Merci de nous avoir suivis !
Alban THOMAS, Président du groupe "Tous pour Courbevoie"
Février 2020
Ouverte depuis 2 ans, la longue révision du Plan Local d’Urbanisme (PLU) de Courbevoie arrive à son terme : après l’avis du conseil municipal puis l’enquête publique, il ne reste plus au territoire Paris Ouest La Défense qu’à le voter.
Le PLU affiche l’intention de répondre à plusieurs problématiques pointées par les habitants lors des –courtes- phases de concertation et que notre groupe souligne inlassablement depuis parfois 10 ans.
Ainsi, le PLU reconnaît (enfin !) la nécessité de développer les pistes cyclables et de réaménager les berges de Seine jusqu’au pont de Levallois, au bénéfice des habitants.
Mais, alors que les villes voisines ont commencé il y a déjà plusieurs années à exploiter le formidable potentiel de ces berges ou à construire des pistes dignes de ce nom, le nouveau PLU ne comprend aucune action concrète : ni plan d’aménagement des futures pistes cyclables, ni aucun début d’idée pour le réaménagement des berges !
De même, le nouveau PLU affiche une extension des zones pavillonnaires de 36 à 61 ha. Ce choix est une révolution dans notre Ville si longtemps livrée à l’appétit vorace des promoteurs et constitue une profonde satisfaction pour notre groupe qui s’est toujours tenu aux côtés de ceux qui luttaient pour un urbanisme raisonné et respectueux des quartiers et des habitants.
En revanche, le maire refuse toujours de corriger le déséquilibre bureaux/logements à la Défense et –pire- il fait le choix de l’étendre un peu plus : ainsi la zone UDb qui permet des tours de bureaux hautes de 215 mètres est désormais nettement étendue sur une partie du Faubourg de l’Arche…
Conséquence : alors qu’il est nécessaire d’augmenter l’offre de logements pour répondre aux besoins (le PLU fixe un objectif de 2000 logements produits d’ici 2030), le maire en est réduit à « surdensifier » plusieurs axes.
Ainsi, la zone UP « à densifier » est désormais étendue aux abords du boulevard de Verdun et du boulevard Mission Marchand, très touchés par les nuisances du bruit et de la pollution.
Bilan : parce que le maire étend la zone des tours de bureaux au lieu de la réduire, il fait le choix d’une politique à deux vitesses : d’un côté l’affichage d’une protection des zones pavillonnaires au cadre de vie apaisé, et de l’autre, de grands axes fortement pollués et saturés autour desquels seront entassées les futures constructions.
Alban THOMAS, Président du groupe "Tous pour Courbevoie"
Janvier 2020
En ce mois de janvier, j’ai tout d’abord le plaisir de vous souhaiter, au nom du groupe Tous Pour Courbevoie, une belle et heureuse année 2020.
Le 9 décembre dernier, le maire a fait voter en Conseil Municipal le principe d’un appel à projets pour l’occupation « temporaire de 3 ans maximum » de 11 000 m2 dans le centre Charras. Il s’agit des surfaces appartenant à la mairie qui vont perdre leur utilité suite au démarrage de la nouvelle halle de marché : l’emprise du marché actuel ainsi que celle du parking public situé au même niveau que les commerces du centre, qui sera remplacé par les 3 sous-sols de parking construits sous la nouvelle halle.
Démontant la rhétorique absurde du maire selon laquelle le centre Charras était une pure affaire privée, cet appel à projet constitue un terrible aveu d’échec pour la municipalité actuelle. En effet, la libération de ces 11 000 m2 était la seule justification pour la construction de cette nouvelle halle estimée à 30 millions (10 pour le bâtiment de surface, 12 pour les parkings souterrains, 8 pour la maitrise d’œuvre et la transformation des espaces publics alentours, soit la bagatelle de 360 euros par Courbevoisien) et qui a bouleversé la vie des riverains avec une vue obstruée et l’abattage de dizaines d’arbres.
Le Maire avait voué ces surfaces à l’agrandissement du centre Charras, convaincu qu’il était par le promoteur –qui s’est avéré mauvais payeur– que le centre commercial fonctionnant mal, il fallait l'agrandir… ! Notre groupe a alerté contre cette erreur stratégique à de multiples reprises, et il est frustrant pour nous de constater que nous avions raison, sans avoir pu être entendus.
Et maintenant ?
L’idée d’un débat public sur l’avenir de Charras fut la nôtre dès février 2018. Mais le maire est incorrigible : son appel à projet n’est ni fait ni à faire. Ainsi, les candidats n’auront eu qu’un mois, trêve des confiseurs incluse, pour plancher ! Si la consultation est transparente, quel projet robuste et viable peut-il être construit en 3 semaines ? A moins que tout cela ne serve de cache-misère pour la campagne de réélection du maire ? Mais, quelle légitimité aura le maire pour lier les mains de la future municipalité avant l’élection ?
Pour 2020, notre groupe Tous Pour Courbevoie forme plus que jamais le vœu que notre Ville découvre les vertus d’une gestion transparente et ouverte des projets qui concernent tous les Courbevoisiens, avec à la clé un projet solide pour Charras.
Alban THOMAS, Président du groupe "Tous pour Courbevoie"
Décembre 2019
Tribune des Quartiers
Mi-novembre s’est achevée la 2e édition du budget participatif à Courbevoie permettant de financer des projets portés par les habitants et choisis par eux. Cette initiative, que notre groupe avait proposée dans ces colonnes en mars 2018, a de nouveau suscité de nombreuses propositions émanant de près de 130 Courbevoisiens, dont nous saluons l’engagement.
Une nouvelle fois, les thématiques des déplacements doux -à pied ou à vélo- et d’une plus grande place de la nature en ville ont été très présentes et ont regroupé près du quart des propositions et plusieurs projets lauréats. On peut ainsi citer la plantation d’arbres et de végétaux comestibles, la piétonnisation de l’avenue de la Liberté ou l'installation d’un arceau à vélo devant le logement des habitants qui en feront la demande. Cette dernière idée primée fait d’ailleurs écho à la création de boxes à vélos, idée lauréate du 1er budget participatif en 2018 et bientôt -nous l’espérons- mise en œuvre.
De tous les quartiers ressort aussi le souhait d’une ville plus animée et plus conviviale, grâce à ses commerces, à ses espaces publics, à ses parcs.
Budget après budget, c’est ainsi l’envie d’un Courbevoie transformé que dessinent tant les habitants qui ont proposé ces projets que les 1350 autres qui les ont votés.
Ces votes sont autant de précieux témoignages pour les élus en charge de la ville.
Auraient-ils été sollicités plus tôt qu’on aurait peut-être évité les malencontreux projets du parc Freudenstadt et de la nouvelle Halle de marché qui ont occasionné l’abattage de centaines d’arbres. On aurait peut-être aussi développé davantage le Vélib, dont les 7 stations à Courbevoie ne représentent qu’un sixième du maillage de Paris, cela parce que le maire trouvait que le coût par station (10 000 euros) était excessif…
Alban THOMAS, Président du groupe "Tous pour Courbevoie".
Décembre 2019
Les Courbevoisiens ont été choqués et tristes en apprenant le 21 octobre dernier la découverte à son domicile du corps d’une femme qui aurait eu 74 ans. Décédée depuis plusieurs années sans que personne ne s’en inquiète, ce drame montre la solitude extrême dans laquelle se trouvent certains d’entre nous.
Comment un tel drame aurait pu être évité ? Certainement par plus de présence humaine.
Ainsi, est-ce un progrès quand un nombre croissant de bailleurs de grands immeubles "optimise" la gestion des gardiens d'immeuble, qui se retrouvent à ne plus habiter sur place et à devoir s’occuper de plusieurs résidences à la fois, au risque de perdre l’essence de leur métier, la proximité ?
Est-ce une avancée quand l’administration de ces bailleurs devient impersonnelle -et souvent injoignable- avec la généralisation des plateformes téléphoniques ?
Les gardiens d’immeuble sont les mieux placés pour repérer les appartements qui présentent des signes pouvant indiquer un isolement (boites aux lettres débordantes, absence de réponse répétée quand on sonne à la porte).
Des actions sont menées par la Ville pour éviter l’isolement notamment des personnes âgées. Ainsi, lors de canicules des agents municipaux passent voir ces personnes. Mais pour cela, il faut avoir été inscrit sur un fichier.
Or l’isolement est accentué par les démarches numériques qui sont à la fois très pratiques pour ceux qui maîtrisent les nouvelles technologies mais qui deviennent un véritable problème pour les personnes non équipées ou non formées à leur utilisation.
Heureusement plusieurs associations courbevoisiennes œuvrent à la proximité avec les plus âgés d’entre nous mais leurs moyens sont limités.
Un partenariat avec les services postaux pourrait être également envisagé pour aider à orienter les services de la ville vers les personnes ayant des besoins d’accompagnement.
Chacun de nous peut, avec un minimum d’effort, accroître sa vigilance. Souvent pressés et rivés sur nos téléphones, nous avons parfois tendance à diminuer les échanges avec nos voisins. Pourtant, si nous prenons la peine de nous saluer, d’échanger régulièrement quelques mots avec nos voisins, c’est le risque d’isolement qui régresse pour le bénéfice de tous.
La fête des voisins vers la fin mai est aussi une excellente occasion de briser la glace avec ceux qui vivent tout près de nous ; seul le premier pas coûte.
Bref, n’hésitons pas à nous parler !
Cécile BOUCHERIE, Conseillère municipale
Alban THOMAS, Président du groupe "Tous pour Courbevoie"