Face à une droite en panne d’idées, François Hollande veut faire baisser la facture d’essence des Français
Depuis plusieurs semaines,le prix de l’essence subit une augmentation rapide liée essentiellement aux craintes concernant la production de pétrole en Iran et au Nigeria. Lundi 12 mars, le litre de SP95 atteignait le montant record de 2,020€ dans une station parisienne. Sur la seule année 2011, le prix des carburants a grimpé de 8,5%. Pour F.Hollande,il est temps d'agir.
Cette hausse vertigineuse est un nouveau coup dur pour le pouvoir d'achat des ménages modestes et des classes moyennes. Selon l’INSEE, les Français parcourent en moyenne 26km entre leur domicile et leur travail. Avec un tarif record à la pompe tel que celui enregistré àParis à la mi-mars , un salarié au SMIC (1098,28€net) qui parcourt cette distance deux fois par jour du lundi au vendredi en petite cylindrée débourserait environ 170€ par mois uniquement pour aller travailler…soit 15% de son revenu!
Face à cette situation, le candidat sortant a baissé les bras. En 2007, son ex-ministre de l'Economie, Ch. Lagarde, conseillait aux Français de « prendre leur vélo ». En 2012, le président sortant explique aux consommateurs que la solution consiste à « aller acheter l'essence là où c'est moins cher » (Europe 1, 14 mars). Déconnectée de la réalité, la droite mêle naïveté et renoncement.
F. Hollande propose une véritable stratégie pour contenir la facture essence des Français.
→ Deux mesures d'urgences :
- Les marges des distributeurs seront bloquées dès juin 2012 pour 3 mois (ainsi les mois d'été et de vacances seront concernés). Il est inacceptable que les compagnies pétrolières profitent de la hausse pour augmenter leurs marges (de l’ordre de 12 à 15%) alors que le prix de l’essence que les automobilistes sont contraints d'acquitter à la pompe correspond à des stocks qui ont été constitués quand le prix du baril n'était pas celui d'aujourd'hui. Contrairement à ce qu'affirme l'UMP, l’article L 410-2 duCode du commerce permet de bloquer les prix en cas de situation exceptionnelle pourune période transitoire : c’est grâce à ce texte que le gouvernement Bérégovoy avait régulé les prix de l’essence, par décret, en 1991.
- Les recettes supplémentaires de TVA engrangées par l'Etat avec l'augmentation des prix de l'essence seront compensées par un rétablissement de la « TIPP flottante ». Mise en place par le gouvernement Jospin au début des années 2000 et dans plusieurs autres pays, cette mesure répond à un principe simple : l'Etat ne doit pas profiter de la hausse des carburants pour faire les poches des consommateurs.
Contrairement à ce que soutient le candidat sortant, les prix à la pompe ne sont pas seulement déterminés par « un marché mondial à l'extérieur » mais aussi par la taxation de l’Etat (TIPP et TVA) qui représentent ensemble entre la moitié et 60 % du prix total à la pompe.
→ Une stratégie de développement de moyens de transports sobres en hydrocarbures
Préserver le pouvoir d’achat à moyen terme suppose de sortir de la dépendance des transports au «tout pétrole» qui utilisent aujourd’hui à plus de 90% les hydrocarbures. Concrètement, cela veut dire par exemple :
‐le renforcement de la sobriété des véhicules,
- le développement des transports collectifs –tramways, bus, trains comme l'ont puissamment engagé les collectivités territoriales dirigées par la gauche,
- la sensibilisation accrue à l’éco-conduite.
Pour la droite, la hausse du prix de l’essence est une fatalité.
Pour François Hollande, réduire son coût est une priorité
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