Face aux prix exorbitants pratiqués dans le parc immobilier privé des Hauts-de-Seine, les socialistes lancent une pétition pour demander au Gouvernement de mettre en place un dispositif d'encadrement des loyers dans le privé.
« Le logement n'est pas un bien comme les autres et ne peut donc être laissé aux seules lois du marché. La flambée des loyers pratiqués sur le marché privé chasse de leur logement et des Hauts-de-Seine de nombreuses familles, aboutissant à une véritable ségrégation spatiale que nous ne pouvons tolérer » déclare Pascal Buchet, le chef de file des socialistes des Hauts-de-Seine et Conseiller général.
« Outre la nécessité d'une création massive de logements à loyers modérés et d'un strict respect de la loi S.R.U - encore bafouée par 15 communes sur 36 dans les Hauts-de-Seine ! -, il est également urgent de réguler les loyers du parc privé pour garantir la mixité sociale de nos territoires. Cet encadrement des loyers voulu par le PS sera différencié selon les niveaux de prix atteints pouvant donc aller jusqu’à baisser les loyers dans de nombreuses communes. »
Suivant « l’appel pour une nouvelle politique du logement » de Martine AUBRY à Clamart (92) et la démarche des socialistes parisiens et du Maire de Paris, Bertrand DELANOE, les socialistes des Hauts-de-Seine lancent une pétition demandant à l'État d’encadrer les loyers dans le privé.
Pour signer cette pétition :
www.ps92.fr/2011/03/petition.html
Texte de la Pétition citoyenne
Pour l’encadrement des loyers dans les Hauts-de-Seine
Le logement dans les Hauts-de-Seine est devenu beaucoup trop cher pour la grande majorité des habitants les contraignant à quitter le département. Les logements sociaux y manquent cruellement et sont par ailleurs très inégalement répartis entre les 36 communes du département (15 communes sont « hors la loi » ne respectant pas le minimum de 20 % de logements sociaux). Les prix du marché dans le privé ont fortement augmenté atteignant des sommes exorbitantes - à l’achat comme pour les locations - dûes à la spéculation immobilière facilitée par le développement des logements de luxe dans ces mêmes communes qui refusent de créer du logement social.
Le manque de logements sociaux et la flambée des prix du marché privé ont mis en péril la mixité sociale dans les Hauts-de-Seine et ont entraîné une forte augmentation du nombre des demandeurs de logement social (près de 100.000). En effet, le logement social est devenu la seule catégorie de logement accessible financièrement aux Altoséquanais modestes et désormais également à une grande partie de la classe moyenne.
L’urgence de la situation impose donc une action publique immédiate et massive. Le Département doit créer avec les communes des logements sociaux tant en construction qu’en réhabilitation du bâti existant. Mais il convient d’agir également sur les loyers dans le privé.
Or, aujourd’hui, il n’existe aucun dispositif qui permette d’encadrer les loyers des logements reloués suite à un changement de locataire, ou faisant l’objet d’une première location. Les hausses autorisées en fin de bail sont elles aussi excessives. L’Etat – responsable de par la loi des politiques du logement -, doit prendre sa part et assumer son rôle de garant de la solidarité nationale en intervenant tant sur le logement social que sur le parc privé.
A cette fin, à l’instar des socialistes de Paris, nous soussignés demandons que :
Le Parlement décide l’encadrement des loyers dans les Hauts-de-Seine et dans les communes de la métropole parisienne où l’évolution des loyers le justifie.
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.