Dans une tribune publiée en setembre 2011, Jean-André Lasserre revient sur les choix politiques de l'UMP des hauts-de-Seine dans le domaine de l'enseignement supérieur.
"Le Conseil Général des Hauts de Seine, pour des raisons qui échappent à toutes logiques territoriales ou économiques, entretient une relation des plus singulières avec l’Université Paris Ouest Nanterre La Défense.
En effet, après avoir « oublié » de lui allouer dans le budget 2010 la subvention annuelle de 900 000 €, en invoquant le fait que le contrat d’objectifs arrivait à son terme, la majorité UMP/NC a ensuite conditionné son soutien à l’université à la mise en place d’un Institut numérique « Ecrin » pour un montant de 750 000 €. En 2011, elle s’apprête à supprimer purement et simplement toute aide au prétexte cette fois-ci que le projet « Ecrin », créé le 10 octobre 2010, n’atteindrait pas ses objectifs 8 mois après sa mise en place, sans qu’un seul représentant de cette majorité n’ait dénié participer à l’inauguration le 17 juin dernier.
Force est de constater que ces exigences difficilement réalisables, qui masquent mal une volonté de se désengager, ne s’appliquent pas au pôle Leonard de Vinci avec les 8,2 M€ de subventions que le département continue de lui verser, soit un total de 238 M€ depuis sa création en 1995, au profit d’une structure privée accueillant moins de 3 000 étudiants dont une part importante relève de la formation professionnelle continue donc d’une activité concurrentielle !
Les 35 000 étudiants de l’université publique apprécieront, parmi lesquels les 30 à 40 % d’Alto- séquanais ainsi que les tenants d’une société de la connaissance reposant sur le développement de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Non, l’Université Paris Ouest Nanterre La Défense n’est pas un corps étranger à notre département ! Bien au contraire elle devrait se situer au cœur du développement de notre territoire, de la politique de soutien à l’innovation, de participation aux pôles de compétitivité économique initiés par la Région, à la promotion des Hauts-de-Seine en Europe et dans le monde, et d’une intégration du pôle Leonard de Vinci dans l’université publique.
C’est en tous les cas le combat que nous mènerons sans relâche, celui d’une reconnaissance et d’un soutien logique, naturel et incontournable. Il en va de l’avenir de nos étudiants, ainsi que du développement des Hauts de Seine, de la région Ile de France et plus globalement de notre pays."
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