Certaines tours de la Défense sont légitimes. D’autres non. C’est le cas de la tour AVA, prévue hors de la Dalle, au bout de la rue Guynemer, à proximité d’une traversée piétonne dangereuse. La tour AVA sera une rupture urbaine entre le centre-ville de Courbevoie et la Défense.
Des accès inadaptés et dangereux
Le projet de tour AVA la situe au bout de la rue du Capitaine Guynemer, rue Serpentine. Les travaux nécessaires aux aménagements autour ont déjà commencé et laissent présager de fortes perturbations pour tous les usagers du carrefour avec le boulevard circulaire.
Une fois construite, les milliers de salariés supplémentaires devront traverser un carrefour dangereux car non adapté au surplus quotidien de tant de personnes. Cette situation compliquera très négativement la vie quotidienne des riverains, avec entre autres le passage sous le pont de chemin de fer.
Pour les salariés qui prendront leur voiture afi n d’éviter les rames de RER (encore plus surchargées à cause de ladite tour), c’est entre les habitations, les crèches et les écoles qu’ils devront slalomer pour atteindre la tour AVA.
Au milieu des immeubles d’habitation
De plus, avec ses 142 mètres de haut au milieu d’une zone de pavillons et d’immeubles de 20 à 30 mètres, elle défigurera le quartier : son ombre portera en milieu de journée sur toutes les habitations situées entre les rues Eugène Caron et Deschanel, en passant par la rue de Rouen et la rue Gaultier. L’arrivée d’une telle tour au milieu d’une zone résidentielle à Courbevoie est clairement une erreur.
Qui sont les décideurs ?
Ce sont les dirigeants de l’Epad-UMP, dont les 2 conseillers généraux nommés par la majorité UMP actuelle, Jean Sarkozy et Patrick Devedjian. Ils sont soutenus dans cette démarche par le maire UMP de Courbevoie Jacques Kossowski. Un seul exemple : la majorité municipale de Courbevoie, dont fait partie la candidate UMP à l’élection cantonale, a voté le transfert à l’Epad d’espaces publics qui appartenaient à la ville, afin qu’AVA puisse se construire.
L’avenir du quartier
La construction de cette tour obère pour longtemps l’aménagement pourtant nécessaire du quartier. Rien d’autre ne se fera pendant les années de travaux et ce bloc monolithique constituera une pression insupportable d’extension de la zone de bureaux dans votre quartier.L’amélioration de l’accès à la dalle est également essentiel. La grave crise du logement qui touche l’Ile de France est particulièrement aiguë à Courbevoie. Le nombre de salariés supplémentaire sur la Défense provoque une pression immobilière très forte sur les quartiers limitrophes. Contrairement aux choix politiques de l’Epad-UMP qui souhaite «reconfigurer» la population de la Défense, je défends des constructions respectueuses de leur environnement résidentiel, proposant des logements accessibles aux salariés et employés, et dont la hauteur augmente au fur et à mesure qu’on approche de la Défense.
Jean-André Lasserre / Isabelle Tresson
Le 20 et le 27 mars, votons.