A l’Assemblée Nationale, Jean-François Copé négociait le texte concernant le travail le dimanche (sans toutefois le retirer). Au même instant, le député-Maire UMP de Courbevoie Jacques Kossowski apparaissait comme un dur de l’UMP sur cette question développée en conseil municipal (en date du 15 décembre 2008) à l’occasion du classement de la Défense en zone touristique.
Dès le début des débats, le ton était donné puisque Jacques Kossowski énonçait la principale conséquence du classement en zone touristique de la Défense : l’ouverture du Centre Commercial des 4 Temps le dimanche.
Zone touristique = zone commerciale
Nous réfutons cet argument. La Défense n’a pas besoin d’avoir une immense galerie commerciale pour être ouverte le dimanche. Des expos, oui. De la vie sociale, oui. Des magasins de textiles ou de bricolage labellisés « culturels » grâce à un minuscule rayon livre, non.
La concurrence d’internet
Jacques Kossowski doit aller au bout de sa logique. Les achats par internet se font 24h/24. Faut-il ouvrir les commerces chaque nuit pour contrer cette concurrence ?
Le porte monnaie des ménages
Il n’est pas extensible. Ce qui sera consommé le dimanche ne le sera pas le lundi ou le samedi. Jacques Kossowski pense-t-il que cette ouverture est une réponse à la crise ? Va-t-il voir les Courbevoisiens dans les magasins discount choisir avec parcimonie les produits les moins chers ?
De la taxe professionnelle en plus pour Courbevoie
Les 4 Temps sont situés sur la commune de Puteaux. Courbevoie ne bénéficiera pas de cette ouverture en terme de rentrées fiscales. Au contraire, le commerce de proximité de la ville ne peut qu’en souffrir. A terme, c’est prendre le risque de voir le réseau commerçant de Courbevoie, déjà fragilisé, totalement décimé.
Le libre choix des salariés
Jacques Kossowski met trois conditions à l’ouverture le dimanche : « le refus n’est pas une faute professionnelle ». « Le refus n’est pas une raison pour ne pas embaucher un salarié potentiel ». « Le droit a la réversibilité ». De qui se moque-t-il ? A-t-il déjà essayé de résister à l’amicale pression d’une hiérarchie ? En période de crise, croit-il vraiment que le rapport de force est en faveur des salariés ?
Un choix de société
Jacques Kossowski : « Le dimanche est un point de repère symbolique. Il ne s’agit pas de le banaliser mais les modes de vie et de consommation ont changé ». Nous refusons une société tournée vers le tout-consommation. Avoir un jour préservé, à partager entre amis, en famille, entre voisins. Retrouver du lien social. C’est un choix de société.
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