Février 2020
Ouverte depuis 2 ans, la longue révision du Plan Local d’Urbanisme (PLU) de Courbevoie arrive à son terme : après l’avis du conseil municipal puis l’enquête publique, il ne reste plus au territoire Paris Ouest La Défense qu’à le voter.
Le PLU affiche l’intention de répondre à plusieurs problématiques pointées par les habitants lors des –courtes- phases de concertation et que notre groupe souligne inlassablement depuis parfois 10 ans.
Ainsi, le PLU reconnaît (enfin !) la nécessité de développer les pistes cyclables et de réaménager les berges de Seine jusqu’au pont de Levallois, au bénéfice des habitants.
Mais, alors que les villes voisines ont commencé il y a déjà plusieurs années à exploiter le formidable potentiel de ces berges ou à construire des pistes dignes de ce nom, le nouveau PLU ne comprend aucune action concrète : ni plan d’aménagement des futures pistes cyclables, ni aucun début d’idée pour le réaménagement des berges !
De même, le nouveau PLU affiche une extension des zones pavillonnaires de 36 à 61 ha. Ce choix est une révolution dans notre Ville si longtemps livrée à l’appétit vorace des promoteurs et constitue une profonde satisfaction pour notre groupe qui s’est toujours tenu aux côtés de ceux qui luttaient pour un urbanisme raisonné et respectueux des quartiers et des habitants.
En revanche, le maire refuse toujours de corriger le déséquilibre bureaux/logements à la Défense et –pire- il fait le choix de l’étendre un peu plus : ainsi la zone UDb qui permet des tours de bureaux hautes de 215 mètres est désormais nettement étendue sur une partie du Faubourg de l’Arche…
Conséquence : alors qu’il est nécessaire d’augmenter l’offre de logements pour répondre aux besoins (le PLU fixe un objectif de 2000 logements produits d’ici 2030), le maire en est réduit à « surdensifier » plusieurs axes.
Ainsi, la zone UP « à densifier » est désormais étendue aux abords du boulevard de Verdun et du boulevard Mission Marchand, très touchés par les nuisances du bruit et de la pollution.
Bilan : parce que le maire étend la zone des tours de bureaux au lieu de la réduire, il fait le choix d’une politique à deux vitesses : d’un côté l’affichage d’une protection des zones pavillonnaires au cadre de vie apaisé, et de l’autre, de grands axes fortement pollués et saturés autour desquels seront entassées les futures constructions.
Alban THOMAS, Président du groupe "Tous pour Courbevoie"
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