Alors qu’un immeuble de 25 000 m2 vient de se vendre à perte à la Défense, le silence de l’EPAD est assourdissant sur les questions économiques de fond qui concernent la Défense.
L’immeuble du Colisée située 8/14 avenue de l’Arche à Courbevoie vient de se vendre 160 millions d’Euros. Il avait été acheté 185 en 2006.
Cette vente illustre les difficultés du marché immobilier de bureaux sur la zone de la Défense.
Pendant ce temps, Patrick Devedjian, encore Président de l’Epad pour quelques jours et ministre de la Relance, parle de reprise et continue de vanter contre toute réalité la vitalité économique de la Défense.
Voilà par exemple ce qu’il déclarait en mars au MIPIM de Cannes : « En dépit des inquiétudes de la fin de l’année 2008, le marché des bureaux à La Défense résiste bien. Il reste le site dans lequel les volumes des demandes de première et seconde main sont les plus dynamiques en Ile-de-France, et confirme sa place de pôle d’affaires européen de premier plan. » ou encore « A l’inverse de la tendance francilienne, La Défense continue d’exercer une très forte attractivité sur les grandes entreprises. »
Une fois encore, Jean-André Lasserre et le groupe « Une autre ambition pour Courbevoie »(PS Verts PCF) demandent à son président actuel comme à son successeur, quel qu’il soit, une plus grande transparence.
Où en sont les cessions de charges foncières sur le territoire géré aujourd’hui par l’Epad ?
S’agissant du Plan de renouveau de la Défense, quelles conventions ont été signées avec l’Epad depuis le premier janvier 2008 ?
Avec cet exemple du Colisée, nous constatons que les ventes de charges foncières pourraient se faire au plus mauvais moment pour la collectivité, au détriment des finances publiques de l’état et des collectivités territoriales, et dans une discrétion inhabituelle pour l’équipe qui dirige l’Epad.
Quel sera au final le manque à gagner ?
Là encore, le Plan de renouveau de la Défense, opération d’expansion non maîtrisée voulue par Nicolas Sarkozy et mise en place par ses proches à l’Epad, au Conseil Général et dans les mairies de Courbevoie et de Puteaux, apparaît au mieux obsolète, au pire idiot. Fondé sur le principe d’une croissance économique ininterrompue, et faisant le pari d’une augmentation infinie des prix de vente, il trouve aujourd’hui ses limites concrètes. Il ne se justifie plus que par le besoin de symbole de puissance, bien loin de tout contrôle démocratique de la part des habitants et des usagers.
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