Conseil municipal du 14 décembre 2009
À l’occasion de la publication du rapport de la mission d’évaluation de La Défense (voir aussi le Texte complet du rapport de la mission)
Jean-André Lasserre est revenu sur le quartier d’affaire par une approche originale. En effet plutôt que s'enfermer dans un modèle qui repose sur une extension infinie de bureaux coûteux sociétal et environnemental, il a proposé que l'on s’attarde et qu'on accorde une importance bien plus important à la qualité de service et de vie dans un tel quartier.
L'enjeu aujourd'hui réside de plus en plus dans la capacité de proposer aux entreprises qui recherchent des m2 de bureaux, des atouts, des avantages qui ne sont plus basés sur le gigantisme des bâtiments mais sur la façon avec laquelle leur personnel va pouvoir y travailler voire même y vivre.
Il est donc important d’améliorer la qualité d’accès aux zones habitées grâce à un système de transport en commun qui n'est pas saturé comme c'est le cas aujourd'hui.
Il est également important d’avoir une offre de logements abordables à proximité car à la Défense comme partout ailleurs il y a une fraction importante de salariés à revenus moyens supérieurs voire meême modestes sur la partie maintenance, entretien, nettoyage, commerce, etc... A cet égard ce n’est hélas pas l’avenir qui se décide avec la destruction de logements sociaux et/ou intermédiaires aux Damiers et les risques que courent les autres logements sociaux situés sur la dalle.
Il convient par ailleurs de créer un environnement convivial qui incite les salariés à y partager une partie de leur temps, à s'impliquer dans des associations qui se développent sur place , à augmenter l'offre de logement notamment pour les jeunes et les étudiants en particulier. Aujourd'hui ce n’est pas le cas nous sommes dans une zone qui se déserte la nuit, qui ne contient pas suffisamment de lieu de réunion, de lieu de vie sociale de proximité ouvert le soir.
Ce type de développement avait été imaginé par l’EPASA (Nanterre) mais l’UMP a préféré annexé les terrains prévus pour cet aménagement équilibré, et en faire une « super EPAD » c'est à dire une opération purement immobilière en lieu et place d'un projet urbain. .
Ce type de développement a également été imaginé par certains des architectes consultés pour le Grand Paris. Mais leurs études sont passées par pertes et profits. Il ne reste rien, dans le projet de loi de Christian Blanc, du gros travail fourni par les architectes urbanistes.
Les critères de puissance choisis il y a quelques années par Nicolas Sarkozy sont devenus obsolètes. Où sont aujourd’hui les critères ambitieux du mieux vivre ensemble ? Où sont aujourd’hui les critères ambitieux environnementaux ?
La Défense a aujourd’hui besoin d’un développement qualitatif, pas quantitatif. Nos territoires ont aujourd'hui besoin d'un aménagement équilibré et pas du choc prévisible d'une spéculation foncière et immobilière susceptible à terme d'éloigner lieu du domicile et lieu de travail bref d'accroitre la mobilité quotidienne et les problèmes environnementaux, sociaux qui en découlent.
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