« Quel avenir pour l'hôpital de Neuilly-Courbevoie ? | Accueil | Courbevoie : taxe d'enlèvement des ordures ménagères »

samedi 19 juin 2010

Commentaires

Julien Adili

J'habite les Damiers et je me souviens du 19 juin dernier comme du jour où les dents de Nicolas Sarkozy sont venues rayer mon parquet.

Mitterrand avait eu ses grands projets, notre président aussi a une ambition, légitime, volontariste de laisser sa trace dans le paysage francilien. Le problème aujourd'hui, c'est, comme vous l'analysez très bien, qu'on nage en plein fantasme. Le cauchemar, c'est que ce fantasme, pourrait devenir réalité.

Quelle défaillance de notre système démocratique si c'était le cas... Souvenons nous des Entrepôts Frigorifiques sur la ZAC Paris Rive Gauche, lorsqu'une quinzaine d'artistes qui squattaient des entrepôts abandonnés par la SNCF pouvaient bloquer un projet d'aménagement d'une zone presque aussi grande que le périmètre courbevoisien de la Défense. C'était il y a 20 ans et la cadre juridique de l'aménagement n'était pas celui monolythique d'une EPA. Néanmoins, le développement a eu lieu, en dix ans, bureaux, universités, logements (et une gare de TGV) ont vu le jour. Les artistes sont restés dans leurs ateliers et la zone est maintenant occupée et animée à toute heure de la journée, chaque jour de la semaine.

Que signifie ce dirigisme ? N'y a t il pas d'autres priorités nationales d'aménagement ? Ces immeubles que l'on veut construire précipitamment, alors que les transports en commun sont saturés et que les immeubles de bureau vides sont déjà nombreux, ont ils une réelle pertinence, au delà des revenus qu'ils génèrent pour l'EPAD ? Alors que la Réglementation thermique prévue par le Grenelle de l'environnement balbutie ses premiers modèles de développement de tours IGH, démarrer aujourd'hui un chantier qui impactera le tissu urbain des cent prochaines années n'est-ce pas l'exemple même d'un système de réformes malade ?

Nicolas Sarkozy a dit qu'il irait chercher la croissance avec ses dents, mon parquet et moi, nous préférerions qu'il compte sur son cerveau et un minimum de sensibilité. On ne bâtit pas une ville en faisant abstraction du facteur humain ; et par humain j'entends l'existant. Tout homme responsable devrait savoir ça.

L'utilisation des commentaires est désactivée pour cette note.

Contact

liens départementaux

liens nationaux

Devenir Fan