Conseil municipal du 27 septembre 2010
La Coupole est un centre commercial de la Défense situé à proximité des tours Areva et Total, et qui relie Courbevoie à la Défense et à ses transports.
Aujourd'hui, les commerçants sont chassés, désespérés, plongés dans un imbroglio juridique, financier, social et humain qui semble inextricable.
L'Epad est responsable de cette crise
Il y a 3 ans, l'Epad a souhaité reconfigurer le centre commercial de la Coupole pour en faire un centre commercial dédié aux loisirs haut-de-gamme. Ce choix était validé par les dirigeants de l'Epoque : Patrick Devedjian, UMP, Jacques Kossowski, UMP, Joelle Ceccaldi-Reynaud, UMP.
Problème : la Coupole est occupée par des commerçants.
L'Epad soulève donc le problème de l'amiante pour expulser les légitimes occupants. Une commission de sécurité passe mais déclare que l'amiante ne pose pas de problème de sécurité, sous réserve de quelques travaux d'entretien.
Les dirigeants de l'Epad choisissent alors la pire des solutions.
Plutôt que d'anticiper, ils laissent pourrir.
Plutôt que de concerter, ils enfouissent le dossier.
Plutôt que d'agir et de faire les travaux nécessaires, ils laissent le centre se dégrader.
La crise prévisible
3 ans plus tard, au printemps 2010, une nouvelle commission de sécurité, constatant la dégradation des locaux, contraint à la fermeture pour des raisons de sécurité.
Tous les éléments sont désormais réunis pour provoquer une crise aiguë :
Les commerçants sont emmurés, chassés de leurs commerces.
Les commerçants ne sont pas indemnisés, et ne peuvent se séparer loyalement de leurs salariés.
La galerie de la Coupole est fermée aux habitants.
Les commerçants résistants voient leur chiffre d'affaire s'effondrer.
Un des commerçants se met en grève de la faim.
Les habitants du quartier et les salariés de la Défense se mobilisent.
Pour sortir de ce noeud, l'Epad, à l'origine de la crise doit prendre ses responsabilités et indemniser les commerçants. Nul besoin, comme le fait depuis quelques jours le maire de Courbevoie Jacques Kossowski, de communiquer sur sa demande à l'Epad. Il ne peut que réparer les dégâts qu'il lui-même provoqués en tant que vice-Président de l'Epad.
Et le projet futur ?
Au-delà de la crise actuelle du centre commercial se pose le problème de l'avenir de la galerie de la Coupole. Car tout ceci a été provoqué par la volonté de transformer le centre commercial.
Pour en faire quoi ? Les projets sont flous, absents des panneaux d'informations officiels situés aux abords de la Coupole. Et c'est au détour de réunions et de déclarations que la vérité apparait.
Un premier repreneur s'est désisté. "Il demandait trop de mètres carrés" a déclaré en juin Jacques Kossowski. Le projet prévu était donc beaucoup plus grand que la Coupole actuelle. L'Epad s'est donc retourné vers un second choix, Pelican, société en cours de constitution liée à la Financière immobilière Bordelaise de Michel Ohayon.
Mais pour quel projet ? Toujours rien !
Ensemble, créons la Coupole que nous souhaitons
Ce centre commercial est un lien entre la Défense, ses salariés, et plusieurs quartiers de Courbevoie, en particulier Regnault, Segoffin et Gambetta.
Le futur projet doit être concerté, avec les partenaires que sont les habitants et les salariés, tous usagers du centre commercial.
Un nouveau grand centre commercial est-il nécessaire à cet endroit ?
N'est-il pas préférable de constituer un pôle de services (presse, pharmacie, médecine, commerces de bouche, ...) utiles aux habitants des quartiers avoisinants et aux salariés des tours à proximité ?
Plutôt qu'un projet imaginé dans les cartons d'un promoteur immobilier, n'est-ce pas plus intelligent d'y associer ceux qui y vivent au quotidien et qui sont les usagers de la Coupole ?
L'Epad est censé s'occuper d'aménagement urbain, pas de spéculation immobilière. C'est un outil de l'Etat au service de l'intérêt général.
Sur le dossier de la Coupole, comme sur ceux de la tour Phare, de la tour Ava, des tours Hermitage, les habitants ne doivent pas être les victimes d'un appareil aux mains du clan UMP, un clan qui décide de tout à la Défense, depuis Nicolas Sarkozy jusqu'aux dirigeants actuels de l'Epad, Mme Ceccaldi-Reynaud, M. Kossowski, M. Jean Sarkozy, M. Devedjian.
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