A l'occasion du conseil municipal du 9 février 2011
A l’heure où les collectivités territoriales sont obligées de compenser les manquements de l’Etat (infirmières scolaires par exemple), la ville finance 400 000 Euros à des écoles qui sont « privées ». Ce terme n’est d’ailleurs pas approprié car le personnel enseignant est payé par l’Etat.
Parallèlement on supprime massivement des postes d’enseignants dans les écoles publiques (16 000 à la rentrée- dont 200 sur notre département) alors que le nombre d’enfants augmente, ce qui entraîne une dégradation des conditions de travail de l’enseignement public : remplacements non assurés pour les absences d’une ou deux journées, augmentation du nombre d’enfants par classe, absence de formation initiale des enseignants (comme s’il suffisait d’avoir été à l’école pour savoir comment enseigner)…
Tout cela a pour conséquence une école a deux vitesses : une école publique dégradée et une école privée pour ceux qui ont les moyens financiers et des enfants sans problème majeur (les écoles « privées » choisissent leurs élèves).
Avec 400 000 euros dans les écoles publiques de Courbevoie, nous pourrions faire :
- la généralisation du Tableau Numérique Interactif par exemple,
- internet généralisé dans toutes les classes,
- intervenant en EPS pour le cycle 2,
- intervenants en art, etc…
Nous nous sommes symboliquement abstenus pour cette dotation de 414 059 €
Cette subvention pose le problème général du désengagement de l'état dans ses missions premières, comme celle de l'Education Nationale, parfois compensée par des interventions des collectivités locales pour "réparer" les dégâts causés par ce même désengagement.
Mme Limoge a précisé que Courbevoie équipait les écoles en Tableaux Numériques Interactifs, mais cela ne concerne qu'une dizaine de classes sur Courbevoie, qui compte plus de 40 écoles !
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