Conseil municipal du 6 avril 2011
Stéphane Lenoël a suivi les dossiers budgétaires de la ville de 2008 à 2011. Il propose ici sa réflexion sur le budget 2011 :
"A l’image de votre campagne des cantonales, ce document est atone. Doit-on y voir un heureux présage pour l’opposition, l’avenir nous le dira.
Nous ne reviendrons pas sur le fond de vos orientations et tout le bien et surtout le moins bien que nous en pensons qui font de la sécurité la pierre angulaire d’une politique qui est le cadet des soucis de nos concitoyens pour qui le logement, l’emploi, l’accès à un système de soins efficace et solidaire, les atteintes à l’environnement et la préservation d’un cadre de vie de qualité sont plus surement au cœur des préoccupations quotidiennes des Courbevoisiens.
Pour revenir sur le document qui nous intéresse, la balance générale du budget nous en apprend déjà beaucoup sur la cuvée 2011 qui ressemble à s’y méprendre à celles des années précédentes à quelques exceptions près, dont l’une est de taille, même si le citoyen lambda n’en est que difficilement informé, Courbevoie appartient à une intercommunalité.
Les flux financiers intercommunaux apparaissent et ce que nous constatons c’est un jeu à somme pas nulle du tout : avec l’intercommunalité, le fonds de solidarité de la région Ile de France fond comme neige au soleil. C’est comme le bouclier fiscal, la solidarité entre riches, ça peut rapporter gros. La deuxième part est désormais payée par la communauté d’agglomération qui sait déjà comment utiliser la Dotation Globale de fonctionnement qui lui est dévolue.
La réalisation des prévisions : les années passent, les promesses se succèdent, le bilan en fin d’année est pourtant toujours le même. Les reports et les résultats astronomiques à affecter sont toujours là. Ce résultat pérenne, il est temps d’en présenter la voie de sortie, de donner des perspectives à nos concitoyens : Que voulez vous en faire, où est la programmation pluriannuelle ? Ce matelas financier, sans lui donner un sens, une mission à court terme est d’une indécence manifeste pour nos concitoyens qui tirent le diable par la queue chaque mois pour se loger, se nourrir, aller travailler ou chercher du travail…
Devant le niveau d’investissement ambitieux de cette année, et au regard des réalisations passées quelles assurances détient on pour savoir si nous passons d’une logique d’affichage à une logique de construction à part le fait que vous souhaitiez couper des rubans avant les municipales de 2014, en présence de vos conseillers généraux, Daniel Courtès et Jean-André Lasserre ?
Parmi les reports, on constate le matériel et logiciel informatiques pour plus de 430 K€ alors que nous avions émis un doute sur le fait de mettre la charrue avant les bœufs, c'est-à-dire de s’équiper sans avoir terminé le schéma informatique. De même, la vidéo-protection avec 200 K€ apparait comme une volonté d’affichage plus que de capacité opérationnelle. Ce sont là quelques uns des exemples qui nous interpellent sur la réalité à venir de la réalisation de vos inscriptions.
De même, la communication sur qui fait quoi, en matière sonnante et trébuchante, entre agglo et ville n’est pas connue de nos concitoyens, l’information donnée à la population restant dans le domaine des poncifs très généraux. La compréhension des enjeux en cours sur ce territoire mérite de prendre le citoyen pour ce qu’il est : un adulte averti à même de pouvoir comprendre, analyser, critiquer, proposer. A condition de lui donner les clés pour le faire et ne pas agir en catimini à la mode EPAD, ils s’habitueront bien à ne plus voir le soleil une fois la tour construite.
C’est bien là ce qui nous distingue, entre brandir la proximité et la réaliser au quotidien. Les dernières élections l’ont montré et nous conforte : les courbevoisiens veulent avoir leur destin en main, veulent être acteurs de l’évolution de cette ville sans se contenter seulement de quelques expédients infantilisants."
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