Lundi 18 février, il est environ 20h30. Courbevoie, à l'angle de la rue Carle Hebert et de la rue de Bezons, un semi-remorque plein phare, émettant un bip-bip strident et continu (signal de recul) le moteur vrombissant poussé à bloc, se trouve en travers de la chaussée bloquant totalement la voie à la circulation. Des véhicules de police municipale sont déjà dépêchés sur les lieux, girophares allumés et ont pour consigne de faire bifurquer les nombreux automobilistes qui rentrent du travail vers les rues Victor Hugo et Louis Blanc (certains font demi-tour). Un bus 176 et tous ses voyageurs, sont renvoyés vers une destination inconnue.
Il est 20 heure passé, un semi-remorque qui a terminé sa livraison au centre commercial Charras, redescend la rue Beau pour s'engager dans la rue Carl Hebert. Arrivé à hauteur du chantier de l'immeuble sky Codedim, le poids lourd tente de reprendre la rue de Bezons en direction du centre-ville.
Mais là, c'est l'arrêt. Le camion se retrouve coincé dans le virage . Il faut dire qu'à cet endroit la municipalité de Courbevoie a laissé proliférer les palissades du chantier de l'immeuble Sky Cogedim, dont une partie est disposée sur la chaussée. Cela réduit la voie et entrave fortement le virage, laissant très peu de marge de manoeuvre. C'est le piège dans lequel se retrouve enfermé le poids lourd. Sous les klaxons des automobilistes qui commencent à s'impatienter, le conducteur de l'engin tente une action désespérée : il monte en face sur le terre-plein pour essayer de se donner plus d'angle de braquage. Erreur fatale. Les roues du poids lourd s'enfoncent dans les bandes où récemment la mairie de Courbevoie a planté des herbes folles (nouvelle tendance à la mode de la municipalité).
Las, le camion ne bougera plus jusqu'à 23h20. Embourbé, impossible ni d'avancer ni de reculer.
L'endroit est pourtant connu pour être le parcours quotidien des camions de livraison du centre commercial Charras ; au grand dam d'ailleurs des habitants d'un quartier où chaque bruit résonne dans les ruelles mitoyennes. Ce soir, nous avons une pensée pour ces résidents qui ont eu la soirée gâchée par le boucan occasionné lors du dépannage (sur le flanc du camion un message publicitaire qui vantent d'ailleurs l'absence de nuisance sonore.... c'est raté.).
Mais qui a donc permis que la chaussée soit à moitié entravée par le chantier de l'immeuble sky cogedim ?
Non loin de là, la majorité UMP de Courbevoie a choisi de se réunir dans des endroits plus cosy autour de ce qu'elle appelle le projet « cœur de ville » ; aux allures archétypes d'une opération qui ressort des cartons à chaque période pré-électorale, mais la population ayant connu un fort renouvellement depuis les précédentes municipales, qui s'en souviendra ?
Une occasion de plus de communiquer, autour de jolis panneaux d'exposition illustrés par un tas de photos à ravir les amateurs de cartes postales anciennes. À lire les textes qui accompagnent les gravures, le nombre de pistes restant en l'état de « réflexion à approfondir» ne permet pas de dire ce qu'il en sortira concrètement pour le quartier.
L'emploi du temps de l'équipe municipale est sûrement bien occupé à organiser ces petits rendez-vous de rêverie collective, pour aller s'occuper de contingences bassement terre à terre ; comme celle d'anticiper l'événement d'hier, fortement prévisible, qui nuit à la tranquillité quotidienne de tout un quartier.
De toutes manières la nature des travaux nécessitait cette emprise sur la voie public, et cela est fréquent que ce soit à Clichy ou ailleurs par exemple. A noter également que la rue Carle Hebert est a double sens, le camion pouvait très bien emprunter un trajet alternatif dans l'autre sens...
Rédigé par : jeanjean | mercredi 08 jan 2014 à 22h08