La semaine passée a été extrêmement éprouvante pour les usagers des lignes L (Saint Lazare-Versailles rive droite) et U (La Défense-Versailles- La Verrière). Il est à craindre malheureusement que ce ne soit pas terminé.
En effet, suite à un grave incendie qui s'est déclaré dans la nuit de dimanche 24 février dernier dans un poste de commandement de signalisation à la gare de Sèvres Ville d'Avray, la SNCF a été contrainte de supprimer des trains sur la ligne L, et d'interrompre totalement la circulation sur ligne U ; les travaux devraient durer plusieurs semaine avant un retour à la normale.
La saturation des transports étant déjà problématique à la Défense, cet incident a eu d'importantes
conséquences sur tous les autres moyens de circulation, désormais utilisés comme dérivatifs.
Comme par exemple sur la ligne de T2 : Il est conseillé aux usagers se rendant à Versailles de prendre le tramway puis de récupérer une autre ligne plus loin. Mais comme les quais du T2 sont trop étroits pour absorber la forte affluence, des scènes inédites de saturation ont eut cours. Ainsi, des agents sont contraints de réguler les usagers en les empêchant d'accéder au quai du tramway T2 (en bas des escaliers) pendant que les usagers (en haut des escaliers) libéraient le quai en montant dans les rames...
Tout anecdotique qu'il y paraît, cet épisode ponctuel relevé parmi d'autres, n'est là que pour mettre en relief la situation endémique que rencontre le transport dans ce quartier, véritable talon d'Achille de la Défense, et qui risque bien de s'aggraver à l'avenir, chose sur laquelle nous n'avons de cesse d'alerter depuis des années.
Et il n'est pas déraisonnable de penser que la situation peu ordinaire endurée par les usagers la semaine dernière deviendra quotidienne pour les voyageurs dans un proche avenir.
Cette analyse est d'ailleurs reprise dans le dernier rapport de la cour des comptes sorti en janvier 2013 sur La Défense et qui au chapitre des préconisations (page 25) indique :
« ...Enfin, si les opérations envisagées dans le plan de renouveau se concrétisent et aboutissent à ce que, aux 170 000 usagers actuels du site s’en ajoutent 40 000 nouveaux, il est à craindre que la saturation des transports en commun, déjà patente aujourd’hui, ne s’aggrave fortement, compte tenu du report des échéances des grands projets envisagés... ».
En face, les autorités désormais devant le fait accompli, réfléchissent à développer d'autres moyens de transports (telles que des lignes bus supplémentaires, des lignes RER E, express, métro,...).
Mais les réponses ne viendront que dans de nombreuses années, bien après l'arrivée de nouvelles tours bientôt livrées à la Défense.
Il est à craindre alors que les transports du quartier d'affaires connaissent une décennie de saturation frisant l'apoplexie. Cela sera contre productif pour l'évolution du quartier d'affaires lui-même car ces problèmes, longtemps minorés au profit de construction de tours sans limite, deviennent aujourd'hui « de nature à obérer l’avenir et à décourager des investisseurs potentiels . » (sic. Rapport de la cour des comptes).
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