Première heure - 16/12/2014
Alors qu'un rapport était habituellement examiné en assemblée plénière pour le PULV, suscitant toujours un débat détonnant sur ce sujet brûlant depuis plus de 20 ans, à l'occasion du débat budgétaire, il n'y avait rien d'inscrit à l'ordre du jour puisque la demande de subvention de l'Association Léonard de Vinci ne passe plus qu'en commission permanente.
Mais c'était sans compter avec Catherine Margaté (FdeG/PC) qui n'a cessé de dénoncer l'opacité qui règne sur ce dossier et qui a posé une question "devons-nous comprendre qu'aujourd'hui - enfin - plus aucune subvention ne sera votée à l'Association Léonard de Vinci ? pas de rapport, cela veut-il dire aussi pas de débat non plus sur le devenir du PULV ? Vous vous étiez engagé, à ce qu'une étude sur le devenir du site nous soit présentée d'ici à la fin de l'année !" a-t-elle rappelé. Étude qui a été présentée en commission de l'enseignement mardi dernier sans prévoir de l'évoquer durant cette séance budgétaire alors que le groupe communiste et citoyen demande un débat "48 pages d'additions des atouts et faiblesses des locaux, de leur état, des différentes structures juridiques et des contraintes imposées par le PLU de Courbevoie qui prévoit de pérenniser, sur ce secteur, son affectation à l'enseignement supérieur pour présenter l'hypothèse 3 comme la moins mauvaise.
Après la deuxième version de la gestion de l'ensemble immobilier du PULV par le département décidée en 2012, elle propose une deuxième version de bail emphytéotique administratif que le Département signerait avec des organismes privés ou publics d'enseignement supérieur. Une structure juridique dont les contraintes mais aussi les recommandations de la CRC ne vous ont pas échappé...
Conclusion de toute cette réflexion : "Il semble plus faisable de passer un bail avec une entité privée" comme "il est plus probable de trouver un utilisateur privé que du secteur public" selon l'étude de probabilité du marché. Et si l'on n'avait pas compris, le document souligne encore "les besoins de locaux de l'enseignement supérieur privé".
Nous revoilà donc au point de départ ! Mais le tour n'est pas joué. Nous allons continuer à défendre l'enseignement supérieur public dont les besoins sont immenses pour affronter les défis de notre siècle. Et contrairement à ce que ne nous dit pas l'étude qui ne nous est pas présentée aujourd'hui, l'enseignement supérieur public a besoin de locaux, et notamment les 35 000 étudiants de Paris X".
Patrick Devedjian lui a expliqué qu'il n'est pas en mesure de faire un débat utile aujourd'hui : "On n'est pas en état de faire un choix. C'est un problème difficile. Et l'étude pose le problème tel qu'il est ! Nous pourrons à un moment donné proposer un choix à partir de propositions diverses !".
En tous les cas, pour J.A. Lasserre (PS) "l'étude permet de voir vers quoi on ne peut pas aller. Il est difficile de céder un tel bâtiment à un opérateur universitaire. La seule formule est de passer par un bail emphytéotique et de le faire auprès d'instituts universitaires privés. On peut regretter qu'elle ne propose pas de scénarios. Il faudrait faire un appel à manifestation d'intérêt général, avec des interventions en amont en matière d'investissement".
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