Octobre 2017
Dès sa nomination, le nouveau ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a tenu à imposer sa vision en matière de rythmes scolaires. Un décret publié en juin dernier autorise désormais les communes à revenir à la semaine de 4 jours d'école en primaire. 3 ans après l’entrée en vigueur des premières dispositions relatives aux rythmes scolaires, cette grave décision transfère une énorme responsabilité aux villes en matière éducative, au risque d’imposer un véritable retour en arrière préjudiciable à nos enfants.
En effet, les chronobiologistes préconisent depuis des années que les matinées soient consacrées aux apprentissages fondamentaux. En supprimant le mercredi ou le samedi matin, une partie de ces derniers sera inévitablement reportée sur les après-midi, bien moins propices à la concentration.
Dans un rapport publié en juin, des sénateurs ont d’ailleurs recommandé de ne pas revenir à la semaine de quatre jours : « Ce serait un mauvais signe, car on ferait prévaloir le monde des adultes sur celui des enfants », selon le sénateur LR Jean-Claude Carle. De plus, avec une école dont la performance stagne dans la moyenne des pays de l’OCDE et qui est une des plus inégalitaires (étude PISA), revenir à 141 jours d’école dans l’année quand les autres pays en ont 40 de plus serait dramatique !
C’est donc avec inquiétude que nous avons appris que notre Ville s’apprêtait à rouvrir ce dossier, alors que nos écoliers ont déjà « expérimenté » 3 rythmes différents en à peine 5 ans.
Notre groupe revendique l’excellence éducative pour Courbevoie : nous demandons dès lors que la Ville nous expose ses motifs et procède à une large et sérieuse consultation avec comme priorité absolue l’intérêt des enfants.
Face à de tels enjeux, il serait inadmissible que la Ville cherche à économiser sur le dos de nos enfants, alors qu’elle est la commune de plus de 50 000 habitants la plus dotée de France et qu’elle n’a pas les charges de transport scolaire qu’ont les villes péri-urbaines et rurales.
Pour notre part, notre groupe s’opposera à la semaine de quatre jours. Tout simplement parce qu’elle ne répond pas aux besoins physiologiques et éducatifs des élèves.
Recherchons plutôt des organisations qui évitent que la moitié des heures d’enseignement soient effectuées dès le mardi soir.
Donner le meilleur cadre pour apprendre, nous le devons à nos enfants.
Jean-Philippe ELIE, Elu du groupe "Tous pour Courbevoie"
Alban THOMAS, Président du groupe
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