Octobre 2018
La première problématique est la raréfaction de certains spécialistes. Courbevoie – 83 000 habitants – compte 9 gynécologues, 10 ophtalmologistes, 11 pédiatres. Ainsi notre ville est à la peine pour ces spécialités et confine au désert médical pour la gynécologie. Certes l’offre de soins en région parisienne permet de contourner cette pénurie. Néanmoins, il est du ressort des territoires d’endiguer cette érosion continue qui accentue la fracture sanitaire entre les citoyens.
Ensuite, il y a la question du coût des soins spécialisés. À la différence des médecins généralistes, la plupart des spécialistes pratiquent des honoraires libres, qui peuvent être élevés. Ainsi, des habitants renoncent aux soins ou les subissent lorsqu’ils ne peuvent se déplacer. Évidemment, on a tôt fait d’inviter la population à se rabattre sur les hôpitaux et structures publiques de proximité, mais au prix de délais d’obtention de rendez-vous qui peuvent être longs.
Les obstacles à l’accès aux soins (géographiques, financiers) et les soins concernés par le renoncement (prothèses dentaires, consultation de spécialistes) sont connus. Face à ce défi, les collectivités peuvent réagir et proposer un projet de santé aux habitants qui réponde aux enjeux sanitaires futurs. Les mesures préconisées et soutenues notamment par le Ministère de la santé et les Agences Régionales de Santé sont nombreuses : développement des maisons de santé pluridisciplinaires regroupant les professionnels médicaux et paramédicaux, essor de la télémédecine, ou encore déploiement de pôles de santé permettant un travail en réseau sans regroupements physiques. Plusieurs communes ayant appliqué ces mesures ont eu des résultats probants.
À Courbevoie, où on se souvient que le maire avait laissé fermer le dispensaire de La Nouvelle Étoile, on pourrait utilement s’en inspirer.
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