Nouveau rebondissement dans l'affaire du projet "Hermitage Plazza", dans le quartier d'affaire de la Défense. Le groupe russe exige 8 millions de dommages et intérêts à une association de riverains.
La construction des tours jumelles à la française, qui doivent marquer l'entrée du quartier d'affaire de la Défense, parait de plus en plus compromise, alors même que l'enquête publique nécessaire au lancement du projet débute théoriquement le 12 septembre prochain. Le promoteur russe, Hermitage, à l'origine du projet, vient en effet d'assigner en justice une association de riverains accusée, par ses nombreux recours, de retarder abusivement le début des travaux. En tout, Hermitage exige 8 millions d'euros de dommages et intérêts.
Sur le papier, le projet Hermitage serait le plus important projet immobilier (deux milliards d'euros) jamais construit à la Défense. Il prévoit la construction de deux tours de 323 mètres chacune qui doivent accueillir 40 000 mètres carrés de bureaux, 35 000 mètres carrés de commerces, une galerie d'art, une salle de concert de 1300 places et 540 logements de luxe. Depuis maintenant deux ans, le groupe russe repousse le début des travaux alors qu'il se trouve dans l'impossibilité de lever les 700 millions d'euros de crédits bancaires nécessaires au bouclage financier de l'opération. De fait, la crise financière de cet été a du rendre l'opération encore plus difficile à boucler, d'autant que la maison mère du promoteur est en quasi faillite.
Ce nouveau rebondissement illustre la difficulté du quartier d'affaire de la Défense à lancer de nouveaux grands programmes. Début août, l'assureur italien Génerali, troisième européen du secteur, annonçait qu'il renonçait à construire une tour de bureaux de 265 mètres de hauteur au coeur de la Défense. Certes, l'Etablissement public d'aménagement de la Défense Seine-Arche (Epadesa) a bien signé, en juin, la promesse de vente des droits à construire la tour Phare (300 m, 69 niveaux de bureaux), avec la société immobilière d'investissement (SCI) CNIT Développement, appartenant à la foncière française Unibail-Rodamco. " Mais le montant de ces droits à construire ne couvrirait pas les travaux d'aménagement de la future tour ", affirme Jean André Lasserre, conseiller général des Hauts-de-Seine.
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