Bien sûr, comme tous les parents dont les enfants voyagent régulièrement ou exceptionnellement en autocar dans un contexte scolaire ou periscolaire, nous sommes sous le choc de l'atroce accident d'autocar qui a tué 7 collégiens en excursion de fin d'année, en Haute Savoie lundi et en a blessé 25 autres dont 3 grièvement.
Mais avant ce drame, il y a eu - et seulement sur les routes françaises et pour le premier semestre 2008 :
- 8 morts et 6 blessés graves dans la région de Blois le 23 mai, lorsqu'un autocar s'est encastré sous un pont de l'autoroute A10
- 2 morts et 13 blessés dans un autocar Eurolines du coté d'Avignon le 15 mars
Rappelons aussi que pour l'année 2007, sur les routes françaises, environ 50 personnes ont trouvé la mort dans 5 accidents d'autocar et 103 voyageurs ont été grievement blessés dans ces mêmes accidents.
Les parents de Courbevoie n'ont pas attendu ces chiffres pour s'inquièter d'une politique municipale de transport qui privilégie totalement l'autocar, au détriment du train, tellement plus sûr.
D'autres villes font le choix du train. La situation financière de Courbevoie permettrait à la ville d'assumer le léger surcoût SNCF. Quant à l'argument de la souplesse de déplacement local une fois à destination, lors des séjours de vacances ou des classes transplantées par exemple, il n'empèche pas d'effectuer le voyage principal par rail.
Le Groupe "une autre ambition" pour Courbevoie a posé la question du transport des enfants courbevoisiens dès le début de la mandature. Mais pour l'adjoint chargé du dossier, qui ne dispose visiblement pas des mêmes chiffres que nous, le transport des enfants en autocar est plus sûr que le train !
Nous, conseillers municipaux de gauche, refusons d'attendre l'irréparable et d'accuser la fatalité : nous pensons qu'elle n'existe pas lorsqu'une ville sait effectuer les bons choix pour le transport scolaire et periscolaire, des choix de sécurité. Alors même que la subvention de la ville au VAL diminue cette année de près de 1 million d'euros, parallèlement à l'augmentation de 2% des tarifs des séjours pour les familles, il est plus que temps de reconsidérer sérieusement les choix de transports collectifs de nos enfants.
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