Le compte administratif permet une lecture sur la concordance ou non des orientations budgétaires que la municipalité à proposer et sur ce point, on peut constater que la réalisation n’est atteinte que de manière partielle, en particulier en investissement.
Lors du conseil municipal, Stéphane Lenoël, votre élu en charge des Finances s'est interrogé sur le niveau des reports de dépenses, 20 millions d’euros, qui représentent 40 % de ce qui sera inscrit en dépenses nouvelles sur 2008.
Si elle n’a pas pu dépenser 20 millions d’euros l’année dernière, la municipalité arrivera-t-elle à les dépenser cette année en plus des 49 M € notés en dépenses nouvelles ?
De plus, et c’est là que la mauvaise nouvelle arrive, ces dépenses…non dépensées encore sont elles seulement financées (l’excédent et la hausse de fiscalité n’y suffiront pas) ?
On peut se poser la question de l’utilité d’un projet si grandiose comme la cité des loisirs, qui va peser en investissement mais pire dont la municipalité n’est pas en mesure de donner un coût de fonctionnement annuel et le déficit de fonctionnement prévu (quand on s’achète ou on loue un appartement, on cherche à connaître les charges, gestion de base…qui ne semble pas s’appliquer à la municipalité).
Et c’est à ce moment qu’une vision dynamique des questions budgétaires prend tout son sens, par la mise en série des budgets précédents et des tendances de fond qui parcourent la gestion budgétaire de cette commune.
L’analyse financière montre en effet une dégradation continue des comptes de la ville, avec un autofinancement qui est rogné chaque année structurellement, devant son seul salut à des pics dans la perception des droits de mutation.
L’excédent n’est donc qu’un arbre cachant la forêt d’une gestion à courte vue et qui va dans un sens de difficultés grandissantes.
Devant ces éléments, nous nous posons la question du grand dessein qu’il y a derrière cette gestion. Quelle gestion prévisionnelle est utilisée ?
Quelles sont les projections faites sur les dépenses à venir? Et ce, dans un contexte de resserrement des contraintes de recettes pour les collectivités, dans lequel Courbevoie a sur la tempe une roulette russe, due à des emprunts finançant des investissements hasardeux.
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