Conseil municipal du 15 décembre 2008.
Sujet : A la suite d'une visite de Vladimir Poutine en France, La Russie demande à Courbevoie de servir de « boite aux lettres » pour verser une subvention de 150 000 euros à l’Amicale des Officiers Anciens Combattants du Régiment des Cosaques de sa Majesté de la Garde Impériale Russe et de leurs Descendants.
Anthony Klein a interrogé le Maire sur la forme du transit par la ville de cette subvention à un musée privé.
Sans vouloir polémiquer, Il remarque que la ville n’a pas à servir de boite aux lettres à une action diplomatique à la seule initiative de la Russie. C’est soit au Ministère des Affaires Etrangères soit au Ministère de la Culture de gérer ce point.
Le Maire a demandé à M. Desesmaison d’intervenir sur ce point.
A la surprise de l’assistance, ce dernier, a évoqué la mémoire et le lien entre les cosaques et la "vraie Russie".
Commentaire :
Evidemment, les descendants des personnels de ce régiment n’ont pas à assumer les actions de leurs ancêtres. En revanche, de tels propos dans l'enceinte du Conseil Municipal de la Ville concernant un régiment dont le rôle historique lors des massacres de la révolution de 1905 est avéré est navrant.
Navrant encore qu’un Conseiller Municipal délégué à la mémoire historique fasse état de tels jugements politiques sur le rôle particulièrement ambigu des personnels de ce Régiment, non seulement lors de la révolution de 1905, mais également dans les pogroms antisémites qu’une partie des cavaliers cosaques (dont certains ont nécessairement appartenu à un moment à ce régiment) ont perpétrés de 1884 à 1921 en Russie de l’Ouest, sans évoquer l’existence d’une Légion Cosaque associée à l’armée allemande lors de la deuxième guerre mondiale. Est-ce à dire que les populations et les israélites massacrés par ces militaires russes n’étaient pas de vrais russes ? Quels sont donc les critères d’appartenance à une « vraie Russie » pour M. Desesmaison ?
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