Vous trouverez ci-dessous la trame du discours de Jean-André Lasserre lors de la réunion publique du 6 avril consacrée à la Défense, en présence de Jean-Paul Huchon, Président de la région Ile-de-France.
Bonsoir,
Monsieur le Président, Cher Jean-Paul,
Votre présence, ta présence et je pèse mes mots, compte beaucoup pour nous. A cet égard je voudrais en profiter pour remercier Elisabeth Gourevitch, Vice Présidente du Conseil Régional et Présidente de l’UDSR pour son aide substantielle et son soutien déterminant.
Ta présence compte pour les habitants, près de 20 000 sur la dalle, les salariés 150 000, les riverains bref toutes celles et ceux qui font vivre la Défense.
Ta présence compte aussi pour leurs représentants, les élus, les militants que nous sommes.
Je salue notre premier fédéral Pascal Buchet, Patrice Charron en charge du quartier de la Défense, les conseillers généraux en la personne de leur présidente Michèle Canet qui sur ce dossier ont fort à faire puisque toute la politique du gouvernement a consisté à préserver les arrangements entre les amis d’une même famille politique.
Je salue enfin les élus, les secrétaires de section des villes qui ont participé à l’organisation de cette réunion avec la ferme volonté de poursuivre le travail ensemble.
A la Garenne-Colombes : Christophe Macé, Philippe Billard.
A Nanterre : Patrice Marchal, Bruno Chanut qui siège au CA de l’EPASA, Marie-Laure Meyer qui elle siège à celui de l’EPAD en tant que conseillère régionale et enfin Rachid Tayeb.
A Puteaux : Stéphane Vazia, Francis Poezévara.
A Suresnes : Xavier Iacovelli et Aurore Guillmann.
A Courbevoie enfin, où les communistes, les socialistes, les verts mènent ensemble le combat pour plus de transparence, de concertation et de cohérence avec en particulier Anthony Klein (PS) chargé de l’urbanisme, Joëlle Paris (verts) chargée du développement durable et de la mobilité.
Dans notre ville, en l’espace de 2 ans, il n’y aura pas eu un seul débat au conseil municipal sur le plan de renouvellement de la Défense et pourtant :
Près de 1 700 logements sont menacés de destruction dont plus de 50% sont des logements sociaux dans une commune où l’office n’a plus construit de HLM depuis 1993 et ce en dépit d’une augmentation de la population de 20 000 en 10 ans.
Mieux encore, les habitants des Damiers ont découvert un jour dans la presse sans explication aucune de la part des élus de la majorité du projet de tours porté par le promoteur l’Hermitage en lieu et place de leurs immeubles, de Ferrier en passant par Foster ils sont ainsi ballotés depuis plus d’un an avec le soutien explicite du gouvernement comme en témoigne la présence de Patrick Devedjian aux côtés du promoteur lors du dernier Mipim à Cannes. Et tout cela pour quoi faire finalement si ce n’est construire des logements très hauts de gamme inabordables pour ceux qu’ils voudraient déloger ou encore pour les salariés qui voudraient se rapprocher de leur lieu de travail.
Le cynisme se dispute avec l’amateurisme, près de 11 tours étaient prévues dans un mouchoir de poche sur le seul périmètre de Courbevoie avant que ne survienne la crise, sans étude de phasage, sans prise en compte des capacités supplémentaires de transport à mettre en place ou encore des capacités de production du froid et je pourrais ainsi poursuivre les exemples qui se cachent derrière les lambris d’un lancement à grand renfort médiatique, dans la précipitation pour finalement devoir constater que la mise en œuvre de la nouvelle gouvernance définie par la loi de 2007 est à peine entamée ou encore que la concertation avec les habitants, les salariés, est inexistante ou biaisée.
Voici quelques-uns des traits de cette modernité que nous combattons et l’ardeur inassouvie de ceux qui la soutiennent en dépit des aléas de la conjoncture qui nous invitent aujourd’hui à choisir entre une approche purement immobilière incarnée par l’EPAD et celle pleinement urbaine défendue par l’EPASA.
Comme tu peux l’imaginer nous avons fait notre choix à l’heure où la crise nous donne l’opportunité de revisiter un plan de renouveau de la Défense bâti sur un modèle financier et environnemental aujourd’hui exsangue.
Alors oui Jean-Paul ta présence ici ce soir compte pour les habitants qui se demandent à quelle sauce ils vont être mangés, pour les salariés qui s’interrogent sur les conditions de transport qu’ils vont devoir subir, pour les riverains qui se préoccupent des conséquences budgétaires, écologiques du point de vue de l’accessibilité du logement, pour les élus militants que nous sommes à qui il incombe faire entendre notre différence et c’est au nom de nous tous que je voudrais te souhaiter la bienvenue à la Défense !
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