NANTERRE (AFP) - Epad: Perruques et pancartes contre l'élection de Jean Sarkozy comme administrateur En costumes du XVIIIe siècle ou munis de simples pancartes, des militants de gauche ont dénoncé vendredi matin, devant le conseil général des Hauts-de-Seine, la gouvernance de ce département et l'accession de Jean Sarkozy au poste d'administrateur de l'Epad, qu'ils jugent principalement due à son nom. Affublés de perruques blanches à boucles anglaises, chapeaux à plumes, robes de marquises, ou masque de Jean Sarkozy, les militants du collectif "Sauvons les riches" se sont réjouis d'avoir "en partie sauvé" le fils du chef de l'Etat, qui a annoncé jeudi soir renoncer à sa candidature au poste de président de l'Etablissement public d'aménagement de la Défense (Epad). Ils lui ont décerné un "diplôme de fils à papa", avec mention "Balkany", reproduit sur une banderole. Leur slogan: "touche pas à mon népote". Julien Bayou, membre du collectif, ironise: "aller sur le plateau de France 3 pour annoncer sa candidature, puis sur celui de France 2 pour annoncer qu'il n'est pas candidat, ça n'est pas possible. Il est un peu le Paris Hilton de la vie politique française". En robe verte, derrière le diplôme géant de fils à papa, Ophélie Latil, membre de "Sauvons les riches", ajoute que Jean Sarkozy "est un génie politique, puisqu'il est fils de génie politique. La filiation marche bien, regardez les Dassault, Bouygues, Hilton". Plus tôt dans la matinée, des militants et élus de l'opposition de Courbevoie (Hauts-de-Seine) étaient arrivés, les uns également costumés, les autres avec une pancarte. Habillé en marquis, Christophe Lapasin, militant socialiste, évoque des "pratiques hors d'âge". Plus sobres, les militants du Mouvement de la jeunesse socialiste (MJS) arborent des CV sur des pancartes. Alexia Lallier, responsable fédérale des MJS 92, précise que "21 ans, 2e année de droit, femme de ménage", est son véritable parcours. Sans perruque non plus, les élus de gauche des Hauts-de-Seine s'inquiètent surtout du devenir des communes autour de La Défense, premier quartier d'affaires d'Europe. "Derrière l'affaire Jean Sarkozy, il y a surtout une façon de prendre des décisions pour ce quartier", dénonce Jean-André Lasserre, conseiller municipal PS de Courbevoie. "Nous n'acceptons pas que des décisions autoritaires soient prises, alors qu'il y a un cadre démocratique pour les opérations d'aménagement et d'urbanisme", renchérit Marie-Laure Meyer, conseillère municipale (PS) de Nanterre et conseillère régionale d'Ile-de-France, membre du conseil d'administration de l'Epad. Christophe Grébert, élu (MoDem) de Puteaux, qui avait lancé une pétition sur internet contre la candidature de Jean Sarkozy, fait état du "sentiment de malaise" ressenti hier face à la présence du fils du président sur France 2: "N'importe qui ne vient pas au 20 heures de France 2, cela me choque que l'on donne autant d'importance à cette personne". |
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