A l’heure où les effets de la crise se font de plus en plus cruellement sentir, la politique sociale de la ville de Courbevoie n’a pas évolué.
Qu’entend-on par politique sociale ?
Les personnes dans le besoin ont bien des possibilités de recevoir des aides à Courbevoie : bons alimentaires, aides pour payer les factures d’électricité, permanences d’assistantes sociales, etc...
Encore faut-il que la population en ait connaissance. Alors que plusieurs communes environnantes utilisent à cet effet les panneaux d’affichages municipaux pour faire connaître les différentes aides et surtout les critères qui permettent de savoir si on y a droit, il faut à Courbevoie se rendre à la mairie, exposer ses problèmes sans savoir a priori ce à quoi on peut prétendre. Une politique sociale, cela commence par des critères transparents pour des mesures d’aides claires, communiquées à la population.
Mais c’est loin d’être suffisant. Une politique sociale doit avant tout mettre l’accent sur le logement, c’est-à-dire permettre à chacun de se loger quels que soient ses revenus. Alors que les prix d’achats de logement et les loyers gérés par le privé sont inabordables pour beaucoup, la ville se contente d’offrir 20% de logements sociaux, soit le strict minimum prévu par la loi. Bien des familles monoparentales ou personnes aux revenus modestes doivent ainsi quitter la ville pour pouvoir se loger décemment.
Une politique sociale, c’est aussi un soutien aux associations qui oeuvrent dans ce domaine. Au moment même où Colombes inaugure de nouveaux locaux pour les Restos du Cœur et accorde une subvention de 170 000 Euros, Courbevoie ne souhaite pas ouvrir de local et accorde généreusement 2000 Euros, somme présentée comme un effort considérable de la ville. Ce n’est qu’un exemple parmi d’autres.
Pourtant, élaborer des critères clairs pour l’attribution des aides sociales, communiquer pour toucher le maximum de personnes dans le besoin, construire des logements sociaux, soutenir les associations, rien de tout cela n’est irréalisable. Souhaitons en 2010 une ville plus solidaire.
Jean-ANdré Lasserre et toute l'équipe de Une autre Ambition pour Courbevoie
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