Le projet de centre commercial Charras du promoteur immobilier Corio heurte fortement les habitants de Courbevoie. Pour désamorcer la grogne, la mairie communique sur des réunions d’information organisées par Bernard Lamy, ancien architecte conseil de la ville. Mais pour qui travaille-t-il vraiment ?
Le centre commercial Charras doit être réaménagé. Le projet proposé par Corio ne correspond pas aux besoin des habitants ou des usagers. Le groupe « une autre ambition pour Courbevoie » a d’ailleurs commencé une série d’ateliers urbains pour proposer un contre projet intégrant l’ensemble du centre-ville.
Par son PLU, la mairie autorise le projet du promoteur immobilier Corio mais devant la levée des boucliers des habitants, des groupes de réflexions sont mis en place. Ils sont animés par Bernard Lamy, ancien architecte conseil de la ville de Courbevoie. La majorité des participants à ces réunions pense qu’elles sont organisées par la mairie. Mais le maire a réfuté catégoriquement lors du conseil municipal l'existence d'un contrat entre la ville et M. Lamy. Alors pour qui œuvre M. Lamy ?
Petit rappel des faits :
Le 15 février : lors de l'assemblée générale des copropriétaires du Zodiaque, M Lamy prend la parole. Invité par le syndic, il se présente comme médiateur nommé par la mairie pour animer un groupe de réflexion ouvert aux habitants. Quand les habitant demandent comment s'inscrire à ces groupes de travail, M Lamy indique l'adresse mail des ateliers urbains de la mairie.
Le 1er mars : M Kossowski adresse une lettre aux habitants de Charras. Il écrit "Je lance aujourd'hui une grande phase de concertation". Des réunions de travail régulières, dans un premier temps avec les représentants des copropriétés du site, seront organisées à partir du mois de mars pour aboutir à un projet de cahier des charges."
Le 12 avril : lors de l'assemblée générale de la copropriété des Gémeaux, M Lamy réitère son discours, en se présentant de nouveau comme mandaté par la mairie.
Le 14 avril : en conseil municipal le maire dément que M Lamy travaille pour la mairie. Néanmoins, il n’envisage aucune action pour clarifier auprès des habitants la situation particulière de M. Lamy. Le maire ajoute même qu’aucun groupe de travail n’est organisé par la mairie, en contradiction avec son courrier du 1er mars. Il admet néanmoins que de telles réunions pourraient être organisées par les Présidents de Conseils de quartier. Interrogé, le Président du conseil de quartier Hôtel de Ville renvoie ... aux groupes de travail de M. Lamy.
Le groupe « une autre ambition pour Courbevoie » et Jean-André Lasserre dénoncent ce double langage : "Les manœuvres actuelles autour du projet de centre ville Charras sont entachées de la plus grande ambigüité. Pour qui travaille exactement Monsieur Lamy et qui représente-t-il ? Pourquoi les habitants ne peuvent pas disposer de cette information ? Pourquoi le maire et les Présidents de conseil de quartier entretiennent-ils le flou sur ce sujet ? Pourquoi la ville n’organise-t-elle pas elle-même cette concertation qui concerne l’ensemble du centre ville ? Pour que les discussions soient claires, il est absolument indispensable que le rôle des intervenants soit totalement transparent. Sur ce dossier, ce n’est pas le cas. Il y a doute.»
Rappel de la proposition 90 de l’Agenda 21 de Courbevoie : « faire œuvre de pédagogie sur la participation des habitants à la vie de la cité »
Le groupe "une autre ambition pour Courbevoie" ne remet aucunement en cause les qualités professionnelles de M. Lamy. En revanche, nous demandons une transparence dans les actions publiques menées auprès des habitants. Par qui sont organisées ces réunions publiques ? la mairie ? un promoteur ? un mécène ? Les habitants ont cru de bonne foi que la mairie était l'instigatrice de ces réunions. Le Maire a démenti. La question reste donc en suspens ...
Rédigé par : www.uneautreambitionpourcourbevoie.fr | mercredi 21 avr 2010 à 15h17
REPONSE BERNARD LAMY AU BLOG « UNE AUTRE AMBITION POUR COURBEVOIE » DU MARDI 20 AVRIL 2010
Ca Suffit !!
Le groupe « une autre ambition pour Courbevoie » se trompe de cible.
Ce harcèlement systématique auprès d’un professionnel privé, payant sa taxe professionnelle à Courbevoie depuis 30 ans et employant + de 10 salariés, est sans fondement.
En détournant mes propos, en interprétant des situations, en m’associant, dans le but de nuire à des actes politiques, cela relève de la justice pour atteinte à la liberté du travail.
Si on veut m’empêcher de faire mon métier, qu’on me le dise !
Ma mission est d’ordre privé et n’a rien à voir avec la concertation publique.
Entretenir cette confusion des genres laisserait penser qu’il existe un « apartheid » à Courbevoie pour la réflexion urbaine et que des personnes, sans connaissance, sans diplôme, sans responsabilité, sont plus aptes à réfléchir avec des habitants et conduire une médiation urbaine que de vrais professionnels qui ont déjà réalisé des quartiers urbains sur la commune de Courbevoie « Faubourg de l’Arche ».
Cette attitude relève d’une « autre époque » pour faire une politique de dénigrement.
Il aurait été plus utile, pour les habitants, que sur ce sujet de société, le « cœur de ville de Courbevoie », les avis du groupe « une autre ambition pour Courbevoie », quels qu’ils soient, et sans critère politique, s’expriment de façon constructive et sans « manipulation », dans une intelligence collective, permettant d’élaborer une vraie réflexion sur ce sujet.
Bernard Lamy.
Rédigé par : Bernard LAMY | mercredi 21 avr 2010 à 12h33