Le projet de Cité des Loisirs qui devait être construite au Stade Municipal de Courbevoie est abandonné. Ce projet avorté laisse une ardoise de 3,4 millions d’euros aux Courbevoisiens.
3,4 millions d’Euros pour … presque rien. Que reste-t-il du projet à part un panneau devant le vieux stade de Courbevoie ? « Bientôt, ici, la Cité des Loisirs » disait-il. Le panneau a été retiré en toute discrétion
L’histoire débute en 2005. Le maire UMP Jacques Kossowski et sa majorité lancent « La Cité des Loisirs », un chantier pharaonique chargé de métamorphoser le vieux stade municipal de la ville. De nombreuses études débutent.
Salles de congrès, espaces culturels, lieux de séminaires, le projet d’une quarantaine de millions d’euros est grandiose et joliment présenté aux habitants.
En 2008, c’est un des points phare du programme électoral de l’UMP locale. Dès cette époque, nous dénonçons l’inadaptation du projet à la réalité du lieu. La proximité de la Défense, l’absence d’offre hôtelière dans l’environnement immédiat, une desserte réduite aux seuls bus RATP, nous semblent des freins insurmontables à sa réussite.
De plus, le coût de fonctionnement curieusement non estimé risque de peser très lourd sur les finances de la ville.
« Heureusement qu’il y a la crise » dit Jacques Kossowski en 2009 pour lancer un peu tard la seule étude valable de ce projet : l’étude d’opportunité.
Les résultats sont tombés au printemps 2010 et confirment notre point de vue de 2008 : le projet n’est pas adapté et inopportun.
La mairie vient de l’enterrer en clôturant le contrat qui la liait au maître d’œuvre sélectionné.
5 ans après, le stade municipal ressemble plus que jamais à une ruine, mais le budget municipal est délesté de 3,4 millions d'euros, soit environ 40 euros par habitant !.
Jean-André Lasserre s’insurge : « 3,4 millions d’euros engagés pour rien. Dès le début, nous jugions ce projet de Cité des Loisirs inadapté. Le Maire s’est enferré dans sa décision jusqu’à ce qu’elle coûte très cher aux habitants. A la place, nous aurions pu apporter un service supplémentaire comme une grande crèche, service dont Courbevoie manque cruellement ».
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