Courbevoie - Charras : quelle est la position de la mairie dans la concertation Corio ?

Conseil municipal du 30 juin 2010

 Rappel des faits :

Depuis 2 ans, le centre commercial Charras, dont le besoin de rénovation est évident, est sujet à controverse. Son promoteur (Corio) demande son agrandissement. Les élus UMP de la ville semblent d'accord avec le projet du promoteur puisque le PLU (Plan Local d'Urbanisme) en projet permettrait au promoteur d'effectuer ses travaux : réduction des espaces publics de la place Charras, abattage des arbres, destruction du marché couvert, voire construction d'un immeuble de grande hauteur le long de l'avenue de l'Alma.

 Depuis le début, notre groupe estime qu'il est nécessaire de travailler sur l'ensemble du centre ville et pas seulement sur le centre commercial. Devant la résistance des riverains, le maire UMP Jacques Kossowski a admis il y a quelques mois qu'il fallait lancer une concertation et l'a annoncée en Conseil Municipal.

 Quelques jours plus tard, les riverains et les commerçants sont réunis autour de M. Lamy, ancien architecte conseil de la ville pendant de longues années. Après enquête, il apparait que ces réunions dont les élus UMP font la publicité sont en fait organisées par le promoteur Corio qui a mandaté M. Lamy. Sous la pression, le maire le reconnait.

 Anthony Klein a demandé au maire s'il était normal que des salariés de la mairie participent également à ces réunions ?

 Le maire s'est enfermé dans des explications vaseuses, expliquant que les agents "n'étaient pas obligés d'y aller". Il a ensuite ajouté que ces réunions aboutiraient à un cahier des charges qui sera visé et validé par la mairie.

On croit rêver !

Le promoteur organise les réunions et la mairie suit. L'équipe municipale est incapable d'avoir une vision du centre-ville de Courbevoie et sous-traite la réflexion au promoteur impliqué.

Il ajoute, en réponse à une question du conseiller municipal Modem Patrick Bolli qui demandait quelle vision les commerçants pouvaient avoir après le 31 décembre 2010, qu'il ne dira plus rien sur le calendrier.

A Jean-André Lasserre qui l'interrogeait sur le pourquoi de son choix, Jacques Kossowski répond simplement qu'il "préfère confier les réunions au privé".

Lui et son équipe prouvent ainsi son absence de vision et de projet et la totale confiance qu'il fait aux promoteurs privés, comme c'est le cas dans les dossiers Coupole, Phare, Hermitage, Entrée de Ville, Nouvelle Etoile, ...

Les commerçants, les riverains, les usagers du centre commercial Charras, comme ceux de la rue de Bezons, ou de la rue de l'Alma, de la piscine ou de la patinoire, sont en droit de profiter d'un véritable projet de centre-ville, d'intérêt général ne dépendant pas du seul promoteur privé du centre commercial.

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