Conseil municipal du 30 juin 2010
Jean-André Lasserre, présent quelques heures auparavant auprès des commerçants et des salariés du centre, demande au maire l'état du dossier. C'est la 3ème fois qu'il intervient en quelques semaines.
Un mois plus tard, il est bien obligé de reconnaître que cette signature n'a pas eu lieu.
Jean-André Lasserre rétorque que nous risquons un schéma identique, dans lequel les commerçants ne sont toujours pas indemnisés, avec l'obligation de quitter les lieux et de se séparer de leur personnel. Il aurait été préférable de subordonner l'arrêté de fermeture au règlement des indemnisations.
L'EPAD (donc l'Etat Français) laisse le centre commercial de la Coupole s'abîmer pendant 3 ans. En l'absence des travaux demandés par la commission de sécurité, ce même Etat Français demande la fermeture du centre.
Sur ce, le maire annonce que le premier repreneur choisi par l'Epad (SODERIF) se récuse finalement car il demande trop de mètres carrés supplémentaires (20 000). A la satisfaction du maire, le second candidat (Pélican), écarté au début du dossier, est rattrapé par l'Epad à 1 mois de la fermeture. Il demande 8 000 m2 supplémentaires mais dispose d'un droit de retrait tant qu'il n'a pas avancé dans l'étude du dossier et ne souhaite pas s'engager plus avant dans l'indemnisation.
Jean-André Lasserre note que cela ne fait que renforcer la contradiction entre la décision de fermeture et le règlement des indemnisations. Il questionne également (sans réponse) la capacité financière du nouveau repreneur.
Et les victimes ?
Les commerçants, les salariés, les usagers, les habitants du quartier.
Ils sont traités comme quantité négligeable. Philippe Chaix, Directeur de l'Epad, dit aux futurs licenciés que "c'est facile de retrouver du travail".
Quant aux commerçant et aux salariés, ils sont ballotés d'un responsable à l'autre, nul ne souhaitant prendre ses responsabilités.
Pour les salariés, Le Maire de Courbevoie renvoie vers le Pôle Emploi.
Le Pôle Emploi renvoie vers leurs employeurs (ils ne sont pas officiellement licenciés).
Les employeurs en appellent au Préfet.
Le Prefet les renvoie vers le maire de Courbevoie.
Le Maire de Courbevoie les renvoie vers le Promoteur.
Le Promoteur les renvoie vers l'Epad.
L'Epad s'abrite derrière les injonctions de sécurité du Préfet.
Lamentable.
120 personnes sur le carreau, traités comme des pions.
M. Jacques Kossowski, maire de Courbevoie et vice-Président de l'Epad a une très lourde responsabilité dans ce désastre.
Alors que la transformation du centre commercial de la Coupole est envisagée depuis des années, rien n'a été fait pour préparer la transition et impliquer les habitants, les élus et les commerçants.
C'est possible pourtant , c'est le rôle des autorités municipales, et de l'Epad, et du maire en particulier, également vice-président de l'EPAD.
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