A l'occasion du conseil municipal du 27 septembre 2010
La majorité UMP a voté le PLU.
Depuis sa première présentation publique en 2009, les évolutions sont minimes et techniques. Le PLU est un laisser-faire généralisé sur l’urbanisme de la ville. Les espaces publics sont réduits à peau de chagrin. L'habitat social est délaissé. Il ne montre que la passivité et le manque de volontarisme de l'équipe municipale.
Ce que nous disions lors de cette présentation est donc toujours d'actualité.
Rappel :
La ville confie son aménagement aux autres
Il est frappant, à la lecture du PLU, de voir combien la ville de Courbevoie ne traite pas elle-même de ses dossiers. Cela est même devenu une méthode de gestion municipale : « Ce n’est pas un dossier de la ville. Je ne suis pas au courant, je n’y peux rien» rétorque souvent le maire Jacques Kossowski à nos questions, qu’elles concernent la Défense, Charras ou des opérations immobilières privées sur la ville. Et pourtant, le PLU qu’il propose autorise bien tout ce qu’il prétend ne pas connaître. Exemples sur 3 dossiers.
La Défense
Le maire se plaint souvent que sur le territoire de la Défense, il n’a aucun pouvoir. Outre sa casquette de vice-président de l’Epad, le PLU aurait pu être un outil pour maitriser l’urbanisme de Courbevoie côté Défense. Bien au contraire, le PLU de Courbevoie autorise tout sur la Défense, de l’idiote tour AVA à la scandaleuse tour HERMITAGE. Il montre ainsi qu’il cautionne, soutient et participe activement malgré ses dénégations au développement urbanistique non maitrisé de la Défense.
Charras
Depuis quelques mois, le maire ne cesse de répéter que l’opération » Centre Commercial Charras » est une opération uniquement privée dans laquelle il ne peut pas intervenir. Son PLU autorise toutes les possibilités demandées par le promoteur, permettant même à cet opérateur privé de gagner sur l’espace public appartenant à tous les Courbevoisiens. Le Maire acte ainsi le fait qu’il laisse au promoteur le soin d’aménager le centre ville puisque le centre commercial est structurant de toute la zone centrale de Courbevoie.
Les zones « molles »
Les zones situées entre les boulevards de la mission Marchand, de Verdun, entre la ville de la Garenne-Colombes et la ligne de chemin de fer bécon/Défense sont particulièrement intéressantes. Appelons les « zones molles » car leur urbanisme actuel est historique et morcelé. Par le zonage proposé, le maire de Courbevoie signe un chèque en blanc aux promoteurs. Ceux-ci vont trouver à Courbevoie de belles opérations à faire à quelques mètres de la Défense. Ils pourront acheter de vieux pavillons, les détruire, les remplacer par de petites résidences de standing, sans aucune contrainte, ni unité urbanistique. Elles pousseront ici ou là, au gré des cessions de terrains, sans lien les unes avec les autres. Il s’agira d’un aménagement urbain non maîtrisé, mais qui provoquera de fortes tensions sur le marché local du logement, fragilisant même la situation des classes moyennes sur la ville.
Peu de HLM possibles
Le PLU découpe la ville en zones dans lesquelles les nouvelles constructions auront ou non l’obligation d’intégrer des logements sociaux :
- Dans les zones pavillonnaires, le seuil est fixé à 20 logements, ce qui fait que peu des résidences de standing construites sur ces petites parcelles auront le minimum requis.
- Autre zone possible, la Défense. Mais son développement côté Courbevoie est plus axé sur les bureaux que sur les logements.
- Troisièmes espaces possibles, les zones du Faubourg de l’Arche, du centre de Bécon ou du quartier Victor-Hugo. Elles présentent déjà un bâti dense et récent. Les marges de manœuvre pour y construire des résidences de plus de 20 logements sont donc réduites.
- La zone centrale de la ville (Charras) n’a en revanche aucune obligation de logements sociaux.
Pas d’espaces réservés pour la communauté des habitants
Dans un PLU, la ville peut réserver des espaces. Ce sont en général des zones dans lesquelles elle espère programmer à l’avenir des équipements publics ou des aménagements urbains bénéfiques à tous.
Dans le PLU 2010 présenté par Jacques Kossowski, ces zones réservées représentent moins de 1 % de la surface de la commune. Cela montre bien le minimum de volontarisme du Maire.
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