Début novembre, l’Epadesa succède à l’Epad comme aménageur de la Défense.
CE QUI CHANGE
Le territoire, plus important, comprend désormais une grande partie de Nanterre et de la Garenne-Colombes.
A Courbevoie, l’Epadesa s’agrandit jusqu’à la rue de l’Abreuvoir.
CE QUI NE CHANGE PAS
La gouvernance
L’aménagement de la Défense reste sous contrôle de l’UMP. Joëlle Ceccaldi-Raynaud, Patrick Devedjian, Jean Sarkozy, Jacques Kossowski, suiviste des autres, restent les responsables des choix politiques qui président à la destinée de la Défense.
La vision
Le développement de la Défense reste centré sur l’expansionnisme. Avoir la plus grande et la plus bling-bling des tours semble être le seul moteur de l’équipe dirigeante de l’Epad. Peu importent les salariés entassés dans les transports, les habitants délogés, la vie locale sacrifiée ou le déséquilibre de la métropole parisienne, il faut toujours plus de luxe et de brillant que ses concurrents.
LES POINTS CHAUDS
- La Défense 1 / Les tours jumelles Hermitage Plaza.
Deux tours de luxe remplacent des logements accessibles à tous les revenus.
- Le centre commercial de la Coupole
Une gestion désastreuse pour remplacer du service de proximité par des commerces haut de gamme.
- La tour Phare
Une séparation urbaine qui isole le quartier du Faubourg de l’Arche
- La tour Ava
Une coupure urbaine entre la Défense et le centre-ville de Courbevoie.
- La Défense 2 / les Corolles
Qui seront les victimes du prochain chantier de l’Epadesa ?
UN CHOIX POLITIQUE
Nous pensons que la compétitivité du quartier de la Défense se joue au 21e siècle sur d’autres critères, notamment sur la qualité de service :
- Des transports adaptés,
- Une convivialité du quartier,
- Des logements accessibles à proximité,
offrant ainsi une vie sociale riche, des rencontres culturelles entre habitants et salariés, des lieux de vie, des salles, des commerces et des services de proximité. Ces critères sont également exemplaires d’un développement durable, impératif comme modèle de développement.
Les enjeux qui se posent aujourd’hui dans l’ouest parisien méritent une vision du territoire, un plan d’ensemble, une gestion de la crise économique, et un lien avec les intercommunalités en construction entre nos villes. Un changement de méthode, comme de gouvernance, comme de politique, est donc souhaitable à la tête de l’Epadesa.
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