NANTERRE, 20 jan 2011 (AFP)
Deux recours administratifs ont été déposés devant le tribunal administratif de Cergy-Pontoise (Val-d'Oise) contre la Tour Phare de La Défense, qui devrait être en 2016 la plus haute tour de bureaux en France, ont annoncé jeudi des élus d'opposition de Courbevoie (Hauts-de-Seine).
"Deux recours aux contentieux, l'un déposé par deux associations d'habitants et l'autre par des élus des oppositions municipales de Courbevoie et de Puteaux, visent à remettre en cause le permis de construire de la Tour Phare accordé en août par la maire de Puteaux", a déclaré un porte-parole du groupe d'opposition PS-EELV-PCF de Courbevoie.
Le quartier d'affaires de La Défense est situé principalement sur les communes de Puteaux et Courbevoie.
Les grands principes d'un accord technique et financier, visant à concrétiser le projet de la tour Phare (300 m, 69 niveaux de bureaux), avaient été signés le 10 décembre par l'Etablissement public d'aménagement de La Défense Seine-Arche (Epadesa) et la foncière Unibail Rodamco.
Phare (147.000 m2 dont 2.500 m2 de commerces), avec trois piliers, comprendra deux corps de bâtiments, la Tour et le Trapèze, ainsi nommé en raison de sa forme. Situé entre le CNIT et l'université Léonard de Vinci, il enjambera la passerelle de liaison entre le faubourg de l'Arche et La Défense.
Quatre recours gracieux ont déjà été envoyés à la maire UMP de Puteaux et présidente de l'Epadesa, Joëlle Ceccaldi-Raynaud, auxquels elle a opposé une fin de non-recevoir.
Parmi les motifs avancés dans le recours des élus municipaux, figurent notamment la légalité de la demande formulée par la SCI CNIT Développement qui n'est pas propriétaire des parcelles composant l'assiette du terrain et des infractions présumées au code de l'urbanisme.
Par ailleurs, les études d'impact de cette construction seraient erronées et insuffisantes, concernant notamment l'ensoleillement, l'exposition au vent, la circulation et des accès à La Défense et les servitudes aériennes.
Toutefois, ces deux recours n'étant pas suspensifs, ils ne remettent pas en cause le début des travaux prévus début 2012.
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