Conseil Municipal du 6 avril 2011
Délibération portant sur la reprise, par la mairie, d'une aide "lecture" auparavant financée par le Conseil général.
Intervention de Cécile Boucherie
"Le Conseil général ne veut plus financer donc c'est la ville qui reprend ce financement. Projet majeur ... sur seulement 2 écoles.
Quelle information auprès de l’ensemble des élèves de Courbevoie ?
Quelle info auprès des professeurs de la ville ?
Il est regrettable que l’Etat se désengage de ses obligations : enseigner la lecture à tous les enfants dans le cadre de leur scolarité. Ce plan qui était financé par le Conseil général l’est aujourd’hui par notre ville.
Mais que fait l’Etat ? Et bien c’est simple, il supprime des postes d’enseignants. 45 000 en 3 ans, dont 16 000 à la rentrée prochaine qui se traduiront par la suppression de 4 postes là même où ce plan va se mettre en place ! Parmi ces postes supprimés 2 concernent des écoles situées en zone violence (Malraux et Dumas). Mais ça n’a pas d’importance puisque personne hormis les enseignants qui y travaillent savent qu’ils sont en zone violence. Cela signifie que les enfants accueillis sont de milieux plus défavorisés, qu’ils sont plus souvent issus de famille monoparentale et moins éduquées. Mais c’est tout, la zone violence ne change rien aux effectifs. Or dès que le nombre moyen d’enfants passe sous la moyenne fatidique de 26 élèves par enseignant tout âge confondu, on supprime un poste.
C’est ainsi que même dans notre ville hyper urbaine et à la démographie croissante, on se retrouve avec des doubles niveaux. Et après on s’étonne que certains élèves soient en difficulté…
Mais il y a le Réseau d’aide pour les enfants en difficulté (RAZED) pour suppléer, direz vous ? Et bien non justement ! ça aussi, ça disparait. Un poste de moins là aussi à la rentrée. Alors on peut bien continuer à puiser dans les finances de la ville pour tenter d’endiguer cette progression de l’échec scolaire, nous pensons que ce n’est pas cela qui va permettre à tous les enfants de progresser en lecture.
Ce qu’il faut avant tout, c’est cesser de casser l’Education nationale et maintenir les postes d’enseignants afin de réduire le nombre d’enfants pas classe et le RASED. Notre pays est à la traîne et est celui en Europe qui a le moins d’enseignants en primaire par rapport au nombre d’élèves. Cela provoque des écarts qui se creusent de plus en plus entre ceux qui réussissent et ceux qui échouent. Monsieur le député maire, avant de faire des plans lectures, ce qui est louable en soi, usez de votre vote de député pour arrêter ces suppressions de postes à l'Education Nationale ! "
A peine Cécile Boucherie a-t-elle commencé son intervention sur les suppressions de postes que Jacques Kossowski a voulu l'interrompre. La majorité UMP n'a pas voulu entendre les conséquences du vote du Député –Maire qui a approuvé cette disposition du gouvernement.
Jacques Kossowski peut toujours promettre un courrier à l'inspecteur d'Académie, le mal est fait, par son vote à l'assemblée nationale.
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