COMPTE ADMINISTRATIF 2010
A l'occasion du Conseil municipal du 27 juin 2011
Nous avons été invités à voter le compte administratif, c’est-à-dire le bilan financier de la ville pour l’année 2010.
Comme les années précédentes Ingrid Fasshauer a déploré l’existence de moyens financiers non utilisés et surtout le manque de projets préparant l’avenir de la commune.
Intervention d'Ingrid Fasshauer :
"Le compte administratif de la ville présente près de 18 M€ de résultat pour l’année 2010, près de 30 M€ cumulés, et encore 15 M€ une fois le reste à réaliser déduit. Or rien ne justifie des chiffres aussi élevés. Une ville n’a pas vocation à faire du profit mais à utiliser au mieux l’argent du contribuable pour lui offrir un certain nombre de services.
Il est donc important de savoir comment l’argent est utilisé. Or la note de synthèse nous offre très peu d’informations. Nous n’avons droit qu’à une longue suite de chiffres sans aucune mise en perspective ni aucune comparaison d’une année à l’autre ou avec le budget.
Après analyse plus poussée nous pouvons néanmoins noter un certain nombre de faits.
En fonctionnement, les recettes sont de 14M€ supérieures aux prévisions, dont 9 Me de produits exceptionnels liés aux cessions de terrain. Cela n’était pas vraiment inattendu.
Les dépenses sont quant à elles sensiblement inférieures aux prévisions. Deux fonctions ont des coûts supérieurs : la culture et, une fois de plus la police municipale (+ 700 K€).
Nous aimerions connaître les raisons d’un tel dépassement.
Quant à l’investissement, nous notons une fois de plus les problèmes de programmation. En dépenses d’équipements 44 M€ avaient été budgétés et seulement 21 M€ ont été dépensés, soit moins de la moitié. 15 M€ ont été reportés et surtout 8 M€ ont été annulés.
Au-delà de la surestimation budgétaire, l’analyse des investissements opérés est assez instructive.
En matière de patrimoine, on a 9M€ de cessions et quasiment pas d’acquisitions. Or comment préparer l’avenir si l’on n’a pas de foncier disponible. Nous entendrons encore de longues années à chaque demande de bâtiments pour des services collectifs (RAM, crèche, école, gymnase, lieu de culte), la litanie habituelle « on ne peut pas, on n’a pas de lieu pour cela ».
Pour l’équipement, on peine à trouver les projets d’envergure. Pour les écoles, seules Rouget de Lisle et Allié ressortent, le reste tient plus de l’entretien que du réel investissement, même chose pour le sport. En ce qui concerne l’aménagement urbain, on n’a que deux montants conséquents, l’aménagement de la rue Château du Loir et l’allée piétonne Alexis Séan. Quant à la culture, les deux projets principaux sont constitués du feuilleton de cette mandature, à savoir l’orgue de Saint-Pierre Saint-Paul et la rénovation du centre culturel suite à un dégât des eaux.
Bref, pas de vrais projets, beaucoup de saupoudrage et surtout rien qui ne permette de préparer l’avenir de la ville. On augmente les impôts, mais finalement on n’en fait pas grand-chose. Nous ne pouvons que voter contre."
La réponse de M Gimonet, adjoint aux finances, s’est résumée en une longue liste d’explications techniques sur les écarts par rapport au budget (déjà vus en commission) sans répondre sur le fond, c’est-à-dire les projets de la ville pour les Courbevoisiens.
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