A l'occasion du conseil municipal du 3 octobre 2011
La ville de Courbevoie étudie la mise en place d'une SPL (Société Publique Locale) pour gérer le centre culturel.
Cécile Boucherie est intervenue :
"Cette délibération sur une pré-adhésion de la ville à la Fédération des Entreprises Publiques Locales va permettre enfin de mettre fin à la situation illégale du centre culturel actuel. Tant mieux mais elle va surtout permettre la commercialisation de la politique culturelle de la ville.
Plusieurs questions se posent :
Quel statut pour le personnel actuel ? Quels personnels ? Quid de leur ancienneté ? Quelle composition dans le conseil d'administration ?
Si la solution est une entreprise commerciale, quels sont ses avantages ? Quelle compatibilité entre le service public (celui d’enseigner les arts plastiques, la danse, etc…) avec le caractère commercial ? Notre ville est équipée dans le domaine de la culture comme elle l’était il y a 40 ans sauf que la population de Courbevoie a dans le même temps fortement augmenté et qu’elle a changé. Aujourd’hui les parents ont à cœur de faire pratiquer à leurs enfants des activités artistiques et les personnes à la retraite ont envie de faire aussi des activités culturelles. Or il manque des cours, des places et les tarifs pratiqués restent élevés pour une part importante de la population. Je me souviens d’un homme à la retraite en réunion de quartier à Bécon se plaignant de ne pas pouvoir faire ces activités faute de moyens suffisants.
Entendons- nous bien, il ne s’agit pas de demander la gratuité mais d’offrir des tarifs raisonnables accessibles à tous.
Avec la dimension commerciale de la structure, nous doutons que cette politique de l’accès à tous soit privilégiée.
Yves Jean (adjoint en charge de la culture) a répondu sur plusieurs points.
Il précise d'abord que les salariés du centre culturel sont d'accords avec cette solution. De plus, que la structure SPL paraît avoir des avantages intéressants, notamment concernant la souplesse de l'organisation.
Il a également promis (nous en prenons donc acte) que les tarifs seraient "comme aujourd'hui".
Plus étrangement, pour ceux qui ont des difficultés d'accès aux services culturels, sa déclaration est plus ambigüe : "pour les gens qui ont des problèmes, vous nous les envoyez et on s'en occupera" (voir article ici)
Devant le flou des réponses, et l'absence de l'étude qui comparait les différents dispositifs possibles, notre groupe a estimé que nous ne pouvions pas prendre une décision en toute connaissance de cause et nous nous sommes abstenus.
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