Le débat budgétaire est un moment fort dans la vie d’une commune. A partir d’une analyse du contexte économique et social, il doit permettre de dégager une vision pour les années à venir. Cette vision est alors déclinée en projets au service des habitants puis des ressources sont allouées pour mener à bien ces projets.
Or, à Courbevoie, l’équipe municipale empile les études prospectives. Il ne se passe pas de conseil municipal sans voir apparaître de nouveaux contrats d’études avec de nouveaux prestataires, portant sur de nouveaux périmètres. Mais, malgré nos demandes répétées, les résultats sont rarement communiqués et surtout ne sont pas utilisés pour définir les projets et les priorités indispensables à une bonne utilisation des fonds de notre commune. Or ces études ont un coût qui ne peut être justifié que par la prise en compte des résultats dans les décisions de gestion.
Gérer, c’est prévoir, se projeter dans l’avenir.
L’absence de vision a des conséquences bien visibles. Faute d’objectifs définis, certaines études doivent être abandonnées puis reprises sur de nouvelles bases. C’est le cas pour la cité des loisirs (plus de 3 millions d’euros d’études dépensées en vain sur un projet surdimensionné) ou cœur de ville. Outre le gaspillage d’argent, de telles hésitations font perdre un temps précieux pendant lequel la situation se dégrade au détriment du service rendu aux habitants.
D’autres projets n’avancent pas : la maternelle Alphonse Daudet, dans des locaux provisoires au bord de la RD7 depuis une trentaine d’années, l’aménagement du bas du parc Diderot ou encore la mise en accessibilité des bâtiments communaux, pourtant obligatoire au 1er janvier 2015 et dont on vient tout juste d’ouvrir le programme avec des crédits toutefois bien inférieurs à ceux préconisés lors de l’audit d’accessibilité. On sait déjà que les délais impartis par la loi ne pourront être tenus.
Ce budget est encore une occasion manquée de réfléchir à l’avenir de notre ville. Sans vision, sans ambition, le risque est grand de gaspiller l’argent du contribuable et d’oublier les vraies priorités que doivent être le logement et la solidarité, grands absents du projet municipal.
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