Pour comprendre ce qui se passe en 2013 sur La Défense, il faut remonter un peu dans le temps.
Dans les années cinquante, l’État investit beaucoup d’argent pour créer La Défense. L’Epad (Établissement Public d'Aménagement de la Défense) est chargé pendant 50 ans de l’aménagement du quartier.
Le principe est simple : l’Epad vend des droits à construire qui permettent d’aménager les espaces publics. Dès la création du quartier, le modèle oublie un aspect important : qui est chargé de son entretien ?
Le plan de renouveau
Dans les années 2000, l’UMP, dont Jacques Kossowski, vote dans la précipitation le plan de renouveau de La Défense. L’objectif est de prolonger ce modèle économique absurde. La loi crée un montage institutionnel confus qui provoque encore aujourd’hui une guerre juridique entre l’Epadesa et Defacto.
Les conséquences sont désastreuses :
— la vente des droits à construire ne couvre pas les coûts engagés pour aménager les espaces publics ;
— les coûts de construction et donc de location des bureaux s’envolent ;
— le modèle d’une entreprise unique par tour apparaît vite dépassé ;
— les autres communes de la Région Parisienne, moins chères et avec une qualité de service en progrès, concurrencent fortement le quartier de La Défense.
La crise économique met à nu le modèle défaillant. L’Epadesa, aux abois financièrement, accepte donc de signer des projets qui n’ont aucun intérêt général dans l’aménagement du territoire, comme les projets Phare, Hermitage ou Ava.
Quant au patrimoine dont la gestion est confiée à Defacto, il est tout simplement… méconnu. L’état global de la dalle est désastreux. Son étanchéité, les accès souterrains, tunnels, réseaux d’assainissement, tout est dans un état pitoyable. Dans ce contexte, la somme que doit verser l’Epadesa à Defacto pour remettre en état La Défense est l’objet de multiples chiffrages, tous très importants. L’Epadesa n’a pas cette somme, d’où les annonces récurrentes dans la presse d’état de faillite de l’Epadesa.
Les maires de Courbevoie et de Puteaux, Jacques Kossowski et Joëlle Ceccaldi-Reynaud, sont particulièrement responsables puisqu’ils siègent en tant que président ou vice-président dans TOUTES LES INSTANCES qui gouvernent La Défense : communes, Epadesa, Defacto, Communauté d'Agglomération Seine-Défense.
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