A l'occasion du Conseil Municipal du 17 décembre 2012
Le rapport sur le prix et la qualité du service d'élimination des déchets présenté aux conseillers municipaux est ... surprenant.
Il comporte en tout et pour tout 3 pages. Le tout pour présenter les actions, interventions, décisions issues d'un budget de 11 millions d'euros.
L'adjoint UMP aux finances tente d'expliquer qu'en fait, il y a deux rapports, un sur la collecte et un sur le prix. Il a tort. La simple lecture de ces 3 pages (que visiblement peu d'élus de la majorité ont lu), il n'y en a bien qu'un qui couvre ces deux aspects.
Et c'est très insuffisant pour un sujet qui touche le quotidien des Courbevoisiens, mais aussi la salubrité, la santé publique, le développement durable et le budget de la collectivité.
Quelques exemples concrets :
§ Mode de collecte des Ordures Ménagèrs : seule la fréquence et les jours de passage sont mentionnés. Nous aurions apprécié d’apprendre combien de véhicules étaient nécessaires, quelles étaient les durées moyennes de tournées, leurs horaires puisque ce point est particulièrement sensible pour les Courbevoisiens, qui se plaignent des embouteillages générés aux heures de pointe.
§ Déchetterie :
Le rapport 2011 nous apprend que la déchetterie de la ville est fermée depuis 2008, ce qui constitue déjà de l’histoire ancienne.
Le rapport mentionne les horaires de la déchetterie mobile mais ne donne aucune précision sur les quantités et catégories collectées : cela aurait pourtant constitué le seul élément intéressant. Le coût de cette déchetterie mobile ne se retrouve pas de façon distincte dans le tableau final.
§ Taux de réclamation
Le chapitre réclamation fait état d’une dizaine de plaintes en 2011 mais ne donne aucune autre indication. Là encore, une typologie des plaintes aurait été intéressante.
Au final, l’évolution des tonnages collectés, réduit là encore aux chiffres minimum, fait état d’une stabilité ou même d’une baisse vertueuse en ce qui concerne le dépôt des encombrants. Nous nous félicitons du travail que chaque Courbevoisien fait pour réduire ses déchêts.
Malheureusement, 2 chiffres cassent l’ambiance :
Celui du tonnage des déchets des marchés comestibles : + 11%
Celui des dépôts sauvages : + 25%
§ Augmentation du tonnage des déchets des marchés
Celui du tonnage des déchets des marchés comestibles ont augmenté de 11%, soit 44 tonnes quand même. Que deviennent ces déchets qui seraient propices au compostage par exemple ?
§ Explosion du tonnage des dépôts sauvages
Les dépôts sauvages ont cru de 25% ! 1/4, soit 1048 tonnes d’encombrants abandonnés sur les trottoirs de la ville en dehors des jours dévolus à leur collecte. Presque la moitié du poids des encombrants légaux.
Le petit tableau de l’évolution des tonnages depuis 2005 met en évidence le bond des encombrants depuis 2008 avec une année culminante en 2010.
Cela correspond exactement aux changements que la majorité municipale UMP a mis en place dans la collecte des encombrants. Et chacun a pu le constater : des trottoirs encombrés tous les soirs par des déchets nombreux, une incompréhension totale du nouveau système complexe, et le retour à une collecte plus simple en 2012, celle que nous préconisions dès 2009 ... sans que nous soyons entendus.
§ Collecte sélective
Rien du tout sur le résultat 2011 de la collecte sélective et surtout sur son efficacité ; Quant au vocable « collecte sélective », c'est une grande première à Courbevoie puisque le mot recouvre aussi bien le verre que les emballages multimatériaux.
Mais combien de refus, quel pourcentage des bacs jaunes réellement recyclé, quels chiffres par type de matériaux ? Quelles actions entreprises pour améliorer ce poste, et à quel coût ? Tout manque dans ce rapport.
§ Une bonne gestion à développer
La politique déchets de la ville n’est pas à la hauteur de nos ambitions en matière de bonne gestion et de développement durable. Ces 3 pages sont déprimantes.
En conclusion, nous réclamons un rapport digne de ce nom sur la collecte des déchets à Courbevoie.
A ces remarques, la majorité n'a apporté aucune réponse concrète. Le maire UMP Jacques Kossowski a juste admis qu'il serait effectivement intéressant d'étudier une filière compost pour les déchets des marchés comestibles.
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