A l'occasion d'un vote sur une demande de subvention pour une 3ème phase de caméras (voir aussi l'article " Vidéosurveillance : la majorité se moque des élus"), Daniel Suisse a posé plusieurs questions au conseiller municipal délégué à la sécurité.
- cette 3eme tranche en annonce-t-elle une 4eme ?
- est-ce la même technologie qu'en 2007 (la technique a évolué depuis) est l'ensemble est-il coordonnée ?
- Les élus souhaitent disposer de la charte de déontologie
- Combien de caméras sont enregistrées ?
- Quel est le cout de fonctionnement pour les 56 caméras de la ville ?
- Quel est le bilan de la vidéosurveillance ?
M. Desesmaison, conseiller municipal délégué à la sécurité, a tenté de répondre aux questions ... de façon parfois étonnante !
"Une 4ème tranche de 10 caméras est prévu en 2014 / 2015.
Ces caméras sont "traditionnelles".
La ville de Courbevoie a dépensé 1.342.645 € dans le cadre des deux premières tranches de son programme de vidéosurveillance. Les 800 000 euros pour les 13 caméras ne représentent que l'acquisition.
Quant à nos demandes concernant le cout chiffré de la maintenance et du fonctionnement du système de videprotection, M. Decesmaisons déclare être "relativement satisfait" et promet d’envoyer le détail des coûts prochainement.
A ce jour nous ne disposons d’aucuns éléments chiffrés concernant le coût de fonctionnement et de maintenance de ce dispositif.
Derrière cet euphémisme, nous sommes un peu inquiets au vu des sommes engagées par les contribuables courbevoisiens d’autant qu’une 4ème tranche est à l'étude, dont le montant est inconnu.
Donc en matière politique de sécurité publique, la majorité municipale prévoit un parc public de videosurveillance de 66 caméras sans établir un budget chiffré en termes de frais de maintenance de fonctionnement où est la logique budgétaire ?
Quant au bilan ... il est toujours attendu avec impatience, d’autant qu’il est prévu un projet de videoverbalisation. Un tel projet interroge car M. Decesmaisons explique que l'enregistrement des caméras se fait de manière aléatoire (sans pouvoir préciser combien de caméras enregistrent sur le total), ou sur commande manuelle si l'on repére des incidents.
Pour la majorité municipale l’impact de la videosurveillance en terme de sécurité publique reste flou sur les plans financier technique et éthique car à ce jour nous ne disposons pas de la chartre de déontologique qui est semble-t-elle égarée dans les archives de la marie d’après M. Decesmaisons.
Nous devons nous contenter d'affirmations péremptoires comme "ça marche", ou "c'est un grand succès". Nous sommes tout prêts à aborder ce sujet avec pragmatisme, mais une étude des résultats est évidemment nécessaire, surtout au vu du budget engagé ces 5 dernières années, et dans une ville qui se classe au 6ème rang (sur 69) en matière d'équipement de vidéosurveillance ...
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