Conseil municipal de Courbevoie du 24 juin 2013
Intervention de Joëlle Paris
"Alors qu’on se soucie tant de l’attractivité de la Défense, quel spectacle affligeant que les podiums de l’esplanade Mona Lisa en déshérence , interdits d’accès depuis plus de 6 ans maintenant, par des barrières municipales estampillées ville de Courbevoie…
Les planchers pourrissent et s’effondrent, certains bancs basculent et s’enfoncent, tels des mini Titanic, les arbres ne sont pas entretenus, les salariés et étudiants en sont réduits à aller manger leurs sandwichs ailleurs… la situation perdure et devient totalement ridicule.
Donc tant mieux si au bout de 6 ans une procédure semble voir le jour pour régler le problème de ces infiltrations.
Pour autant la lecture des documents relatifs à cette délibération nous laisse perplexes, et le mot est faible. La confusion règne et les explications n’en sont pas.
Il s’agit donc d’un dégât des eaux dans les espaces situés sous les podiums, eaux dont la provenance ne semble pas clairement établie malgré – je cite – de nombreuses réunions d’expertises.
Inertie et blocages ont quand même conduit au TGI et en 2011, un médiateur est nommé, Monsieur Jacquiot. A nouveau, de nombreuses réunions ont lieu et en 2012, il est décidé que la ville, pourtant mise hors de cause de la responsabilité des sinistres en 2010 par l’expert judiciaire, doit avancer environ 50 000 euros pour les travaux. Cette somme lui sera ensuite remboursée par les 4 entreprises considérées comme responsables du sinistre, si nous comprenons bien cette délibération.
Alors excusez notre manque flagrant d’imagination devant ce protocole, mais pouvez vous nous expliquer clairement pourquoi la ville -qui n’est pas responsable- doit avancer l’argent des travaux aux sociétés responsables, alors qu’on aurait pu supposer que ces malfaçons seraient prises en charge dans le cadre des garanties décennales ?
Et surtout quelles sont les probabilités pour la ville d’être remboursée par ces sociétés, lesquelles devaient disposer d’assurances professionnelles, et avaient quand même 6 ans pour provisionner la somme nécessaire ?
Permettez-nous d’être inquiets car il est spécifié dans le dossier que le rapport d’expert a été rejeté par les sociétés d’une part, et qu’un test partiel sera effectué pendant 2 ans. Si jamais les infiltrations se poursuivent dans cet intervalle, l’embrouillamini a de belles années supplémentaires devant lui et les podiums, arbres et bancs auront tout le temps de se retrouver un étage plus bas dans le restaurant d’entreprise Technip.
Si tout reste en ordre 2 ans après le test, alors les travaux seront étendus à la totalité des podiums. Dans le meilleur des cas, le problème des podiums fuyards sera réglé en 2016. Dans le pire… "
La réponse de M. Accart étant courte, nous l'écrivons complètement :
"Vous savez, la justice n'est pas l'équité, le bon sens. C'est le droit. Puisque la ville est maitre d'ouvrage, elle est impliquée. Réjouissons nous, on arrive au bout."
Jacques Kossowski a admis qu'il serait effectivement pertinent de récupérer les bancs pour les implanter ailleurs.
Devant ces réponses peu claires (et avec le sentiment que nous "n'arrivions pas au bout !"), nous nous sommes abstenus sur ce protocole.
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