A la base, un endettement très bas
Cette dette était de seulement 75 € par habitant fin 2004, pour une moyenne de 1 443 €/habitant pour les villes de même strate (50 000 à 100 000 habitants). Elle est passée à 793 € en 2012, et 1 529 € en 2013. Cette année, le chiffre communiqué est de 1 527 € pour Courbevoie, certes très loin derrière sa voisine de Levallois, qui conserve la première place des villes les plus endettées de Franceavec 9 188 € par habitant.
Un gros emprunt de 69 M€
En 2013, l'équipe municipale avait justifié l'inscription au budget de 69 M€ d'emprunt nouveau en rappelant que la ville n'avait quasiment pas emprunté depuis 2011. Avec la hausse de la fiscalité locale -qui reste parmi les plus faibles avec une taxe d'habitation à 7,62 % et foncière à 5,44 %- ce changement de politique financière a été dénoncé par l'opposition de gauche. « La ville qui avait une gestion saine et une faible dette est aujourd'hui dans la moyenne nationale. Là aussi, l'étalement des projets et leur coordination auraient pu économiser plusieurs millions d'euros », déplore le conseiller municipal Jean-André Lasserre (PS).
De nombreuses dépenses, choisies ou imposées
La ville a dû faire face ces dernières années à de nombreuses dépenses. Certaines choisies - un espace festif et un gymnase à 65 M€ inaugurés au printemps, un réseau de vidéosurveillance à 5,6 m€- et d'autres imposées -la participation à la gestion du quartier d'affaires pour 4,3 M€ annuels et 2,7 M€ pour la mise en oeuvre des rythmes scolaires à la dernière rentrée.
La ville reste néanmoins dans la moyenne
Malgré la flambée de sa dette depuis 2013, Courbevoie reste dans la moyenne des villes de même strate appartenant à une communauté d'agglomération (1 282 €/habitant). Parmi les communes du département, si Issy-les-Moulineaux fait beaucoup mieux avec seulement 61 € d'encours par habitant, les autres sont au-delà des 1 529 € de Courbevoie : 1 584 € pour Nanterre, 1 881 € pour Rueil-Malmaison. Dans les villes de 20 000 à 50 000 habitants, Puteaux reste très peu endettée avec 19 € par personne (12 € en 2000), grâce à la « cagnotte » amassée par l'ancien maire Charles Ceccaldi, dans laquelle a puisé sa fille et successeur Joëlle Ceccaldi-Raynaud, et aux recettes provenant du quartier d'affaires.
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