Frais d’études et de communication : comment gaspiller l’argent public

 Juin 2015

Tribune CourbevoieMag

 

Dans nos boîtes aux lettres le mois dernier, encore un dossier spécial sur les finances de Courbevoie. Et encore une attaque en règle envers l’Etat et la baisse des dotations aux collectivités locales.

C’est à coup de dépenses de communication que la majorité municipale tente de justifier son inertie sur ses engagements pris lors des différentes campagnes électorales depuis 1995.

La dotation de l’Etat baisse en 2015 de 3 M€ et à terme de 9 M€. Mais aucun mot sur l’augmentation des recettes, qui s’élève à … 8 M€ dès 2015 sans même toucher à la fiscalité ! Hausse du produit de la CVAE, baisse de 2 cotisations obligatoires (FSRIF et FPIC). Faire croire que le budget 2015 est difficile à boucler relève de l’hypocrisie.

Chaque commune fait des choix budgétaires. Et la grande majorité, moins bien lotie que Courbevoie, a des marges de manœuvre beaucoup plus limitées.

A Courbevoie, les choix sont clairs. Frais d’études, de réflexion et de communication, pour faire croire depuis 4 mandats que les promesses de campagne vont finir par se réaliser. Parmi le gaspillage, des études stériles et toujours rien de concret :

• Gymnase Pont de Courbevoie, 400 000 € partis en fumée.
• Réaménagement du Parc de Bécon, 120 464 € pour des études réalisées en 2004 et…les mêmes en 2014.
• Piscine Charras et son équipement aqua ludique, 70 543 € pour des études de faisabilité réalisées en 2010 et…les mêmes en 2013.
• Gymnase Dallier, 49 036 € pour une étude sur sa réhabilitation en…2009.

Il s’agit surtout de communiquer :

• Des « études prospectives » pour 143 161 €.
• Une mission de « réflexion urbaine »  pour 167 230 €.
• Deux contrats de « conseils en communication urbaine » pour 242 224 €.
• Quatre contrats de « conseils en communication publique » pour 664 415 €.
• Des missions de rédaction et réécriture des supports de communication municipaux pour 592 020 €.

Même les adjoints au Maire sont formés à communiquer !

Rien que sur la dernière mandature, ce sont près de 2,5 M€ dépensés, sans qu’aucun projet n’ait vu le jour.

L’Etat n’est pas responsable de ce gaspillage. Avec les recettes considérables du quartier de la Défense qui tombent directement dans les caisses de la Ville, Courbevoie peut tout à fait investir, tout en assurant un service public de qualité et en maîtrisant sa pression fiscale.

Reste à choisir ses priorités.

Jean-André Lasserre
Conseiller Municipal
Président du groupe "Tous pour Courbevoie"