9 mars 2016
Communiqué de presse
Inauguré en grandes pompes le 22 mai 2014, le Centre Evènementiel de Courbevoie (CEC) fait la fierté du Maire et de son équipe municipale.
Ce complexe à vocation culturelle, sportive, festive, associative et économique a coûté, avec le bâtiment Colombes, la bagatelle de 64 millions d’euros, et fait exploser la dette par habitant de 500 € à 1675 €, faisant désormais de la ville, une des plus endettées du Département.
Jean-André Lasserre rappelle : « Dès le début, nous nous sommes opposés à la construction du CEC en raison de son coût exorbitant et sa taille surdimensionnée. Nous avions également de grandes réserves sur sa viabilité, aucune étude n’ayant étayé les projections d’occupation avancées par la municipalité. Nous n’avons par ailleurs cessé d’attirer l’attention du maire sur l’extrême rapidité des travaux, source inévitable de malfaçons. L’exigence d’une inauguration avant les élections municipales (finalement non tenue) a eu pour effet de pousser les entreprises à achever les travaux dans un délai de 18 mois, incompatible avec la taille de l’ouvrage ».
Force est de constater que le groupe d’opposition avait vu juste.
Achevé à la hâte il y a deux ans, le bâtiment souffre de nombreux désordres, découverts au fur et à mesure de son utilisation - système de ventilation défectueux, accès au parking périlleux, infiltrations et fuites en tout genre - …
Car il n’est pas nécessaire d’attendre la crue centennale pour que le parking de 300 places construit sous l’équipement prenne l’eau. Les pluies de ces derniers jours ont donné lieu à des fuites gigantesques, et les colmatages constatés sur place par le groupe Tous pour Courbevoie laissent penser que ce n’est pas un cas isolé.
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Pourtant, la majorité municipale s’était félicitée des performances environnementales du projet, dans un article paru dans le Courbevoie magazine à l’été 2014.
« Le centre événementiel comporte toutes les caractéristiques techniques du label BBC (Bâtiment basse consommation) … Un système de récupération des eaux de pluie de toitures a également été installé pour l’arrosage, limitant ainsi la consommation en eau.
S’il n’y avait que les fuites…
Le groupe Tous Pour Courbevoie rappelle également que depuis deux ans, la Ville est obligée de subventionner les associations courbevoisiennes pour qu’elles puissent payer les coûts prohibitifs de location des salles du CEC. La plupart des spectacles et manifestations est programmée à l’Espace Carpeaux, le restaurant qui a ouvert en septembre 2015 s’est vu refuser sa Licence IV du fait de la proximité du Lycée Paul Lapie, et pas l’ombre d’un congrès d’entreprise, de conférences et d’assemblées générales de grandes entreprises, ce que le Maire appelait la partie « Corporate » du projet… Tout juste un meeting politique de l’ex-UMP, dont la salle 1000 a été mise à disposition pendant la campagne des Départementales…gratuitement.
A l’époque, Eric Cesari, conseiller délégué en charge du développement territorial et solidaire, allait même jusqu’à imaginer que le CEC puisse rayonner à l’échelle de la Région Ile de France ! Et l’architecte de le comparer au centre Georges Pompidou à Paris…
Le CEC apparaît de plus en plus comme un caprice du Maire et un parfait exemple de gaspillage de l’argent public. Le groupe tous pour Courbevoie demande un audit indépendant sur les dysfonctionnements en tout genre. Il exige également la convocation du premier Conseil d'Administration qui ne s’est toujours pas réuni depuis deux ans, et dont les comptes n’ont de fait pas été présentés.
Jean-André Lasserre
Président du groupe "Tous pour Courbevoie"
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