Septembre 2018
Le procès d’un animateur du VAL (Vacances Animation Loisirs) Courbevoie, mis en examen le 23 octobre 2015 pour agressions sexuelles sur mineurs de moins de 15 ans et incarcéré dans la foulée, se tiendra du 7 au 14 septembre 2018. Les débats se dérouleront devant la cour d’assises de Nanterre, car l’animateur est de surcroît incriminé pour deux viols.
Ce dernier, âgé de 26 ans au moment des faits, travaillait au centre de loisirs de l’école Logie, rue du Cayla. Quand le scandale a éclaté à l’automne 2015, notre groupe Tous pour Courbevoie a été le seul à demander des comptes à la municipalité, via une question orale en conseil municipal du 4 janvier 2016, dont la réponse a été diffusée sur notre blog et à la presse.
Ce qui ressort principalement de cette affaire, c’est la légèreté avec laquelle celle-ci a été traitée par la direction du VAL. En décembre 2012, un premier fait avait été signalé à cette dernière qui n’avait pas jugé bon d’en référer à la justice. Un second fait, qui s’était produit en août 2013, avait bien fait l’objet en septembre 2013 d’un signalement par Monsieur le Maire à la direction de la cohésion sociale des Hauts-de-Seine. Toutefois, l’autorité judiciaire n’en avait toujours pas été informée, ce qui a permis à cet animateur de sévir de nombreux mois supplémentaires.
Cette absence réitérée de signalement à la justice a par ailleurs conduit le parquet de Nanterre à ouvrir, en octobre 2017, une enquête préliminaire pour « non-dénonciation d’agressions sexuelles sur mineurs à l’autorité judiciaire ». L’enquête du parquet devrait notamment s’appuyer sur l’article 40 du code de procédure pénale qui fait obligation aux fonctionnaires de dénoncer au procureur tout acte délictueux ou criminel. La question est donc de savoir si des agents du VAL avaient eu connaissance des faits reprochés à l’animateur. Or, il semblerait que ce fut le cas, à en croire le reportage « Agressions sexuelles, un silence coupable » diffusé dans l'émission 7 à 8 sur TF1 le 20 mai 2018 (deux témoignages mettant directement en cause la direction du VAL).
Les élus en charge du VAL (M. le Maire, président du VAL, Mme Limoge, adjointe à la vie scolaire et à la jeunesse à l’époque des faits) devront donc, lors du procès à venir, apporter des réponses aux multiples interrogations des parents des petites victimes. Ce devoir de vérité est essentiel pour rétablir la confiance entre les Courbevoisiens et le VAL.
Alban THOMAS, Président du groupe
Commentaires