Février 2019
Dans son « diagnostic bruit » publié en juillet 2018, la Métropole du Grand Paris a constaté que l’exposition au bruit des transports entraînait une perte de 8 mois d’espérance de vie en bonne santé par habitant. Courbevoie n’est pas épargnée par ce triste constat.
Selon la carte du bruit de Bruitparif, la principale source de nuisance sonore sur notre territoire est d’origine routière. La Ville peut pourtant agir -ou négocier adroitement avec le département- quand elle aménage ses grands axes afin de réduire concrètement l’exposition des habitants au bruit. Cela passe par des aménagements urbains qualitatifs et conçus pour réduire les expositions au bruit : mise en place de dispositifs et revêtements insonorisants, agencement de la voirie favorisant la modération de la vitesse, la piétonisation, les pistes cyclables…
Ainsi, on peut regretter que l’agrément du parc des berges de Seine soit pénalisé par l’inefficacité criante du mur anti-bruit qui peine à masquer le niveau sonore de la D7, quasi « autoroute » qui ne dit pas son nom. De même, la rénovation du parc de Bécon –pourtant de 11 millions d’euros- est prévue sans aucune disposition anti-bruit vis-à-vis des quais de Seine !
Par ailleurs, la cartographie de Bruitparif est muette concernant le bruit engendré par les multiples chantiers qui pèsent lourdement sur la qualité de vie des habitants et notamment sur leur sommeil. La Ville pèse-t-elle de tout son poids pour limiter les nuisances ? On peut en douter à la lumière des 40 arrêtés de dérogation aux normes de bruit qu’elle a signés en 6 mois.
Autre point noir, les sirènes des véhicules de secours et les klaxons des véhicules à toute heure, par exemple boulevard Mission-Marchand. Les stationnements intempestifs en sont une cause, pour lesquels la vidéoverbalisation semble avoir trop peu d’effet. Autre incivilité : les deux-roues mal réglés…
Les zones critiques pour le bruit sont connues à Courbevoie. Une attention particulière doit y être portée, avec tous les outils dont la Ville dispose ; ils sont conséquents.
Les Courbevoisiens plébiscitent un cadre de vie apaisé. Afin de répondre à cette problématique d’ampleur, la Ville pourrait aussi s’équiper en capteurs de bruit et rendre les données publiques. Un tel service en open data serait un outil majeur pour la participation de tous les habitants à la lutte contre ce problème de santé publique.
Alban THOMAS, Président du groupe "Tous pour Courbevoie".
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