5 avril 2019
Communiqué de presse
Les Courbevoisiens recevront dans leur boîte aux lettres le Courbevoie Mag du mois d’avril sans la tribune du groupe Tous Pour Courbevoie au motif que celle-ci n’aurait pas « été remise dans les délais impartis ».
Cette tribune intitulée « OPH de Courbevoie : rattraper le retard pris » révélait que le Plan Stratégique de Patrimoine récemment produit par l’OPH de Courbevoie établissait que 65% des 4200 logements de l’Office étaient en moyen ou en mauvais état, et que 60% avaient une accessibilité « médiocre à très médiocre ».
Cette tribune rappelait aussi les très sérieux dysfonctionnements que l’Office a connus dans un passé récent :
- l’affaire des logements de la rue de Normandie de 2013 où des logements auraient été monnayés en toute illégalité par des indélicats qui se prévalaient de leurs relations avec le Maire. Cette affaire a été renvoyée en procès par le vice-président du Tribunal de Grande Instance de Nanterre le 16 mai 2018, mais, 6 ans après les faits, le procès n’est toujours pas fixé.
- Curieusement dans le même temps, une succession de cinq directeurs différents pour l’OPH entre 2009 et 2016 avec, pour au moins trois d’entre eux, de lourds dommages et intérêts à payer par l’OPH pour licenciement abusif et même harcèlement dans un cas ;
Était-ce le rappel de ce sombre bilan qui a déplu au Maire quand, dans le même temps, sa propre tribune se glorifie de la fin de l’arrêté de carence concernant les logements sociaux de Courbevoie prononcée par le Préfet le 25 février 2019 ?
Sur dernier point, on notera avec ironie combien le maire biaise sa communication en ne mentionnant pas un second arrêté du Préfet le 27 février, deux jours après… Celui-là est moins « chaleureux » puisqu’il inflige à la Ville de Courbevoie une amende pour son retard sur le nombre de logements sociaux de 782 000 euros (750 000 euros en 2018). Cette « pénalité SRU » est la 2e plus élevée des villes des Hauts-de-Seine après Boulogne !
Sur le fond, le motif de non-parution ne tient pas : due pour le 15 du mois précédent à 23h59, cette tribune a été remise le dimanche 17 mars au maire, compte tenu du weekend.
Qui peut croire qu’il faudrait un délai technique de près de 3 semaines pour l’insérer dans le journal municipal (délai qui monte à 4 voire 5 semaines quand le Courbevoie Mag paraît en retard) ?
Il est certain que cela permet à la majorité municipale de jouer « deux poids deux mesures » en s’offrant un confortable délai supplémentaire pour répliquer à nos tribunes, ce qu’elle ne se prive jamais de faire, comme on le voit encore ce mois-ci.
Notre groupe est en train d’étudier toutes les voies de recours possibles contre cette nouvelle atteinte à la démocratie locale.
Alban THOMAS, président du groupe Tous Pour Courbevoie, conclut : « Ce maire en bout de course n’a plus le moindre respect de la démocratie locale et des oppositions élues : après avoir été condamné le 24 janvier dernier comme Président du Territoire à réécrire son règlement intérieur qui, selon les juges « port[ait]e une atteinte excessive au droit à la libre expression des conseillers », après avoir refusé de répondre aux questions orales de notre groupe en conseil municipal du 28 janvier dernier -notamment sur sa calamiteuse gestion du dossier de la mosquée de Courbevoie, il essaie une nouvelle fois de museler l’opposition pour cacher son déplorable bilan. Le maire s’enferme dans son autocratie. Les Courbevoisiens et leurs représentants méritent davantage de respect de la part de leur premier magistrat. »
Alban THOMAS, Président du groupe "Tous pour Courbevoie"
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