12 Septembre 2015
Communiqué de presse
L’annonce faite par l’aménageur d’un projet Phare de moindre taille ne change rien à ses défauts intrinsèques. Est-ce une fuite dans la presse qui l’oblige à assurer en urgence que la construction d’une tour est maintenue ? Est-ce une manœuvre orchestrée pour qu’après l’horreur d’un projet ultra surdimensionné, les riverains en arrivent à penser qu’un projet très surdimensionné serait une victoire ?
La sagesse commande parfois de se poser et de reconnaitre ses erreurs. C’est peut-être le chemin que vient de prendre Unibail Rodamco en admettant les défauts quantitatifs de son projet Phare, prenant enfin en compte les arguments de l'opposition.
Jean-André Lasserre s’en félicite et presse Unibail Rodamco de reconnaitre les défauts qualitatifs du projet Phare afin d’arriver à la seule conclusion possible : un abandon du projet.
Les grandes manœuvres débutent mi 2008, par une modification du Plan d’Occupation des sols de la commune de Puteaux, permettant ainsi l’implantation d’un IGH. Si le terrain appartient bien à Puteaux, le projet impactait essentiellement les espaces de vie des habitants du quartier de l’Arche, Courbevoisiens, et plus généralement les usagers de la passerelle « Carpeaux ».
Le combat du groupe d’opposition s’est mené sur le plan politique. Malgré ses courriers au préfet, au maire de Courbevoie, l’enquête publique - mi 2010- n’avait pas concerné les habitants de Courbevoie. En conseil municipal, Mme la maire de Puteaux déclarait pourtant « Puteaux n’y trouve que des avantages et tous les inconvénients sont pour Courbevoie ». M. Kossowski assurait avoir fait son travail … Une bien curieuse définition de ce mot car s’il était membre du jury de sélection du projet, en tant que vice-président de l’Epad- devenu Epadesa par la suite, il avait « oublié » d’en informer les Courbevoisiens.
Depuis 2010, avec constance, le groupe d’opposition a joué un rôle d’informations, de soutiens et d’explications auprès des habitants. Il a également mené un long et coûteux combat juridique en déposant des recours gracieux, contentieux, en première instance et en appel. Ces démarches viennent d’être déboutées en 2014, par ailleurs.
Pour le groupe d’opposition Tous pour Courbevoie, les arguments développés pour le projet Phare 1 (de 300 mètres de hauteur) restent bien entendu valables pour le projet Phare 2 (de 200 mètres de hauteur).
Si la tour devait être construite, elle serait 2 fois plus haute que le CNIT (qui se trouve dans sa proximité immédiate)!
Elle saturerait un espace public ouvert très contraint dans l’espace; elle aurait pour conséquence de détruire la passerelle Carpeaux ; elle impacterait l’ensoleillement ; elle engendrerait un hausse conséquente des vents tournoyants ; elle serait très énergivore ; elle contribuerait à un accroissement des bureaux vides à la Défense.
Si la tour devait être construite, elle rendrait impossible l'élaboration d'un projet urbain visant à améliorer la liaison entre Courbevoie et la Défense. Cet objectif figure pourtant à la fois dans le PLU de Courbevoie et dans le plan d'orientation stratégique de l'Epadesa.
Le projet de la tour Phare était emblématique des égarements de l’Epadesa, notamment de son manque de vision en tant qu’aménageur. L’emplacement de cette tour est toujours une aberration.
Plutôt qu’une extension infinie du site, le groupe Tous pour Courbevoie plaide pour une compétitivité renforcée basée sur la qualité des services, associant entreprises, salariés et habitants, plutôt qu’une tour inutile. En effet, il est plus que temps de mener une rénovation en profondeur de la Défense, en particulier de ses sous-sols. Par ailleurs, le quartier sera déjà largement en travaux pour de longues années en vue d'un aménagement de ses transports et les riverains en seront saturés pour longtemps.
Jean-André Lasserre
Conseiller Municipal
Président du groupe Tous Pour Courbevoie
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