Conseil Municipal du 25 mai 2009
Intervention de Joelle
Paris :
Principe Général
Notre groupe approuve
vivement la mise en place de ce plan régional pour la qualité de l’air,
problématique particulièrement sensible dans notre milieu urbain et dense.
Toutes les articulations avec les autres plans tels que plan climat, plan
régional santé environnement etc, sont en effet judicieuses.
Nous souhaitons que notre
ville prenne toutes ses responsabilités notamment en ce qui concerne les 6 recommandations
qui peuvent être plus spécifiquement portées par les collectivités
Pour autant, il ne suffit pas
d’approuver avec enthousiasme le Plan Régional pour la Qualité de l’Air pour
atteindre les objectifs de réduction de la pollution atmosphérique. Le taux de
particules fines et de benzène notamment ne diminuera pas par magie, alors même
que les objectifs de réduction concernant ces 2 polluants n’ont pas été
atteints par le précédent plan, en cours depuis bientôt 10 ans.
L’automobile
Courbevoie n’est pas un
village alpin: la Défense et ses proches abords constitue un nœud autoroutier
majeur, et même si les véhicules sont commodément cachés dans les tunnels,
leurs émanations finissent par ressurgir à l’air libre en divers points. Alors
qu’une étude de l’Inserm publiée en août 2004 met en évidence le lien entre les
leucémies infantiles et la proximité des garages et stations d’essence,
plusieurs écoles de la ville sont construites sur des parkings souterrains. Le
boulevard de Verdun, axe fortement routier, accueille un nombre important de
stations services, fortement émettrices de benzène.
Les chaufferies industrielles
Plusieurs chaufferies
industrielles fonctionnent sur le territoire, dont une, particulièrement obsolète,
qui brûle du fuel lourd.
Etre exemplaire
En conclusion, la volonté de
tous les acteurs y compris de notre collectivité doit être forte. Notre ville
doit être exemplaire. La réduction de la circulation automobile est l’un des
paramètres incontournables pour diminuer les taux de particules fines et de benzène.
Cela passe par l’incitation à réduire les déplacements inutiles, à réduire les
vitesses, à optimiser les déplacements nécessaires, à promouvoir les transports
en commun et à œuvrer pour leur mise à niveau tant quantitative que
qualitative, à favoriser les circulations douces et à faire preuve d’une politique
urbaine volontariste pour assurer la sécurité des plus vulnérables, piétons et
cyclistes notamment.
Réponses (Bernard
Accart)
Les chaufferies industrielles
Concernant la chaufferie industrielle, cette installation
est performante. Les émissions de particules, CO2 et de NOX sont surveillées.
Il y a un effet « cheminée virtuelle » qui chasse les particules et
les dilue dans l’atmosphère. Le fuel utilisé est à très basse teneur en
souffre.
L’automobile
Réponses (Bernard
Accart)
Pour les écoles, nous sommes attentifs car les enfants sont
sensibles. Les parkings sous les écoles sont très peu fréquentés.
Il reste un point noir avec la RD7, et nous y avons maintenu
d’ailleurs un capteur Airparif.
La ville s’est dotée de 18 véhicules électrique, mais les
technologies évoluent vite et leur maintenance est problématique. Le ramassage
des ordures ne se fait qu’avec des véhicules électriques ou hybrides .
Les livraisons
Jacques Kossowski
(en réponse à Patrick Bolli, Modem).
Nous sommes d’accord avec le principe de livraisons
écologiques pour les commerces de Courbevoie.
Commentaires
A entendre Jacques
Kossowski et Bernard Accart, tout va bien et ils sont d’accord sur les
principes. Leurs réponses sonnaient comme si ce plan régional de qualité de
l’air était déjà en application sur la ville. Les particules se dispersent
(mais alors, où retombent les tonnes de souffre émises chaque année par la
chaufferie du Faubourg de l’Arche ?), la technologie offre des véhicules moins
polluants (merci les industriels), les parkings ne servent pas aux voitures (????)
et la ville a 18 véhicules électriques. Nous contestons cette vision idyllique
car l’effort doit être massif et général pour que les objectifs de ce plan
Régional puissent être atteints. Aucune réponse n‘a été fournie sur les pistes
étudiées pour réduire de façon drastique les polluants. Quid de la réduction de
la place de l’automobile ? Quid des circulations douces ? Quant à M.
Chambers, adjoint en charge de l’Agenda 21, il n’a pas dit un mot dans ce débat
qui le concernait au premier chef.
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